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Liaisons et Systèmes
Henry Cohen
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
- AVANT PROPOS
- ESSENCE - EXISTENCE - VALEUR
- VALEUR AFFICHÉE, EXISTANT
- OBSERVATION
- LIAISONS
- QUESTIONS
- CYCLES ET VALEUR AFFICHÉE
- LIMITES
- GÉNERATION d'UN EXISTANT
- MÉCANISME DES CYCLES
- TRANSFERTS
- DYNAMIQUE des LIAISONS
- PROGRAMMES
- AGENTS
- SYSTÈMES
- FREQUENCES ET LIAISONS SYMBIOTIQUES
- LA FORME
- NIVEAUX
- ALEATOIRE et CONTINU
- CHAMPS ET INTERACTIVITÉ
- RETROACTION
- DU PLUS PETIT AU PLUS GRAND
- RÉCAPITULATION GÉNÉRALE
- QUOI DE NEUF?
DEUXIÈME PARTIE
- INTRODUCTION À UNE LOGIQUE SYSTÉMIQUE
- LE TEMPS
- SYSTÈMES DE REFERENCE
- FORMATION D'UN REFERENTIEL
- LES CONCEPTS
- GENERALISATIONS
- PROSPECTIVE
- QUANTITÉ ET QUALITÉ
- VITESSE
- CRITIQUES
- GLOSSAIRE
- POSTFACE
"Il n'existe qu'une seule sagesse: connaître la Pensée qui pilote toutes choses à travers le Tout" (Héraclite d'Ephèse).
Depuis la nuit des temps, les philosophes, "amis de la sagesse", ont toujours oeuvré dans deux directions principales.
L'une d'elles consiste à tenter de comprendre la manière dont la nature "fonctionne" (natura naturans). Il s'agit de rechercher dans les différents champs de connaissance ce qui leur est commun.
On parlerait, aujourd'hui d'une philosophie des sciences.
Une autre de leurs préoccupations était de comprendre le fonctionnement de la pensée afin de séparer, si possible, les raisonnements "justes" de ceux qui induiraient en erreur.
C'est l'élaboration d'une "logique".
Une philosophie ne peut se construire qu'à partir des connaissances disponibles.
Dans l'histoire de la philosophie, Pythagore, Heraclite, Socrate, Aristote, Platon, ont posé quelques unes des premières bases.
Les connaisssances dont ils disposaient étaient celles du cinquième siècle avant J.C., dans le cadre méditérranéen.
Au début du XVIème siècle, la révolution copernicienne remplace l'illusion de la terre "centre du monde", par la notion d'une terre devenue simple planète du Soleil. La terre était fixe, elle devient mobile.Se créent alors de nouvelles conditions pour une actualisation, une mise à jour de la philosophie.
Alors que Descartes fonde les notions d'analyse et de synthèse, Leibnitz introduit celles de dynamique dans la pensée. Kant se pose des questions sur la validité de notre raisonnement. Par sa dialectique et le jeu des quantités et qualités, Hegel introduit les notions d'interactivité, de relativité.
Toutefois, à l'époque, la ronde des planètes semblait immuable, inscrite dans les faits pour l'éternité, depuis l'éternité.
La lumière se déplaçait (déplaçait?) en ligne droite.
Les certitudes étaient omniprésentes. L'acquis des connaissances était définitif. Ce qui avait été grignoté sur l'ignorance était stable, définitif, irréfutable.
La science avait établi une doctrine, l'épistémologie, qui établissait les critères selon lesquels un résultat était scientifique ou non. Et ce qui n'était pas "scientifique" n'avait aucune existence légale, en tant que phénomène observable. L'épistémologie est une extension de la logique, appliquée à l'étude scientifique.
Mais, depuis la fin du XIXème siècle, les connaissances se sont accrues de manière considérable, et en particulier dans la deuxième partie de ce XXème siècle finissant.
Il s'agit, entre autres, de relativité, de mécanique quantique, de la théorie des champs, du principe d'incertitude, de la systémique, de la géométrie fractale, des théories du chaos, des connaissances acquises par l'astrophysique (big bang, trous noirs).
Toutes ces théories, élaborées à partir de l'observation, font toutes intervenir une notion d'interaction et de mouvement.
La trajectoire de la lumière, rectiligne dans l'absolu, s'incurve en présence d'une masse. En remplaçant la conception d'une lumière "en soi", absolue, par celle d'une lumière "par rapport à..." il y a approche plus réelle de la notion de lumière. Plus le rapport des masses est grand, plus la distorsion devient évidente.
Le principe d'incertitude montre également qu'une observation est "incurvée" par la présence des moyens d'observation. Le rapport des grandeurs intervient de la même manière. Maintenent on sait qu'une recherche dans l'absolu de l'observé est impossible. Il y a toujours un jeu dialectique entre observant et observé.
Une forme dans l'absolu nous parait unique. Parfois, la géométrie fractale, montre qu'elle peut être multiple car elle peut être juxtaposition de plusieurs fois sa propre forme de dimensions inférieures. Elle peut devenir elle-même un élément d'une forme plus importante, mais toujours identique. Un contenant et son contenu peuvent être identiques, quant à leur forme, à des échelles différentes, bien entendu.
Il y a le relatif entre observé et observateur. Il y a également le relatif entre contenant et contenu, de même qu'entre observé et son environnement.
Le développement de l'informatique, par la nécessité de "programmer", a sensiblement modifié la manière de penser.. Une programmation strictement linéaire (absolue) ne permet d'exécuter que des opérations simples. La calculatrice en est l'exemple, car on y entre des valeurs absolues et l'on en retire également des valeurs absolues.
L'utilisation de "boucles" (cycles) permet d'explorer des territoires plus vastes.grâce à l'introduction de comparaisons (si, alors, faire tant que, etc). La comparaison introduit le relatif dans l'absolu. La programmation permet alors de fixer des choix "par rapport à..."
Absolu consiste à dire que l'objet analysé est séparé de son contexte, de son environnement, et par conséquence, de l'effet de l'environnement sur l'objet, en ignorant les rapports entre observant et observé.
Relatif consiste à apprécier un phénomène "par rapport à...". Autrement dit, le "par rapport à..." peut s'appliquer à tellement d"éléments divers qu'une "loi" ne peut se valider que "par rapport à..."
Il est apparu alors que toutes les certitudes, autrefois triomphantes, étaient, elles aussi, grignotées par cette nouvelle vision du monde qui, de fixe, devient évolutive, d'absolue devient relative.
Le déterminé devient "relativement" indéterminé, l'univoque équivoque.
Les certitudes deviennent incertitudes. Fortes, faibles, ou imperceptibles, les erreurs d'appréciation sont toujours présentes.
La certitude, en soi, perd son sens.
Et, cependant, notre mode de pensée reste basé sur les notions de syllogisme, de tiers exclu, et d'analyse cartésienne, qui "lyse", décompose un tout pour retrouver ses composants, avec l'idée acceptée que ce même tout soit la somme de ses composants. Le cartésianisme raisonne sur la base de l'absolu des phénomènes.
Aucune de ces notions n'intègre la notion de relativité qui fait que si la cause induit l'effet, celui-ci, tôt ou tard, inéluctablement, modifie la cause, car il a modifié l'environnement. Là encore, le rapport de grandeur entre observés intervient sur la lisibilité de l'effet de retroaction.
Rarement nous ne tenons compte du caractère cyclique des phénomènes, ni de leur immersion dans un ensemble, ni de l'effet en retour, ni des limites de validité, tous sujets qui seront développés, entre autres, dans cet essai.
Ne pensons-nous pas parfois avec une approche restée absolue?
Nous en avons à peine conscience, car elle a sous-tendu toute notre formation intellectuelle, culturelle et scientifique.
Il est plausible de penser que toutes ces nouvelles connaissances suggéreraient de nouvelles propositions philosophiques.
Il ne semble pas que des formulations théoriques, s'apparentant à une philosophie contemporaine, se soient manifestées sauf, peut-être, partiellement, au travers de la systémique.
Nous tentons, avec modestie, de poser quelques jalons sur cette voie.
Pour poser les bases d'une logique, il faut procéder à une synthèse de nos connaissances actuelles en essayant de résumer, si possible, celles-ci en quelques propositions.
En conséquence, la première partie de cet essai concerne ce que nous discernons de commun dans la dynamique des différents champs de connaissance.
Nous tenterons d'établir que la dynamique de tout observé est inscrite dans un système qui :
- acquiert, transforme, restitue,
- ne peut fonctionner qu'à l'intérieur de limites,
- inclut d'autres systèmes et est lui-même une partie incluse dans un super-système.
La seconde partie tente de formuler une logique et exerce une critique sur la validité de toute proposition (y compris les nôtres), analysée sous l'angle d' une dynamique systémique.
Il est bien difficile de proposer un mode de pensée différent en utilisant les mots et symboles utilisés et fixés par une tradition et une culture de plusieurs siècles.
Nous défoncerons plus d'une fois des portes ouvertes, mais au delà desquelles on n'aura peut-être pas porté toute l'attention voulue à ce qui semble apparaitre évident.
De plus, tous nos raisonnements sont liés à notre compréhension d'humains à la fin du vingtième siècle, ayant reçu une culture "occidentale".
Il est vraisemblable que d'autres cultures donneraient d'autres explications aux relations que nous tentons d'établir entre phénomènes, en utilisant une symbolique, une conceptualisation différente de la nôtre.
Nous ne donnons, par principe, aucune référence.
Les réflexions, précédemment formulées par d'autres penseurs, ne donnent aucune valeur supplémentaire à nos propositions. Elles risquent de les influencer, de les orienter.
C'est pourquoi nous ne nous placerons pas sous leur caution, préférant celle du lecteur.
Ainsi, chacun pourra discerner, sous les mots, ses propres références!
PREMIÈRE PARTIE
J'écris, par exemple " 7 ".
J'aurais pu préférer 9 ou 345 ou tout autre nombre.
Revenons à ce " 7 "
Que savons nous de lui, ou...d'elle?
C'est d'abord un nombre.
4, 3, 5, 2, 2914, 2907 sont des nombres.
Pour différencier ces nombres, nous pouvons dire qu'il présentent chacun une valeur qui lui est propre.
4, 3, 5, 2, 2914, 2907 sont tous des nombres, chacun ayant sa valeur.
- Le nombre sept se présente (pour nous) sous deux lectures:
- celle de son essence (C'est un concept constituant un ensemble vide)
- celle de sa valeur, qui est " 7 ".
Nous savons bien que ces valeurs sont symboliques (irréelles, non réelles) car vides de contenu. Elles sont conceptuelles. Le nombre " 7 " peut concerner aussi bien 7 molécules que 7 chiens ou encore 7 avions ou 7 chocolats.
Si nous ajoutons 3 à 4 nous savons avec certitude que " 7 " sera le résultat selon les définitions données à trois, quatre et sept. Mais si nous considérons isolément ce résultat sept, nous ne savons pas par quoi il a été constitué.
Trois plus quatre font sept. Et cinq plus deux? et deux mille neuf cent quatorze moins deux mille neuf cent sept? Ils font tous " 7 ".
Trois et quatre, en qualité d'essences ayant chacune sa valeur, étaient présumées "être" isolément avant de devenir " 7 ". Il a fallu que "quelque chose" les lie. Nous reparlerons en détail de cette notion de liaison, qui peut être positive ou négative (plus, moins, lier, séparer).
La liaison est un fait que l'on peut observer à longueur de temps..
Toute activité est une séquence de liaisons. Rien ne peut vivre, exister, subsister, durer, évoluer, changer, agir, fonctionner, se développer, diminuer, s'arrêter, disparaître, sans que des liaisons interviennent en permanence.
L'opération de liaison s'est faite dans le temps, et dans le sens du temps. Il y avait d'une part 4 et 3, et ensuite 7. "Ensuite", c'est à dire "après" succédant à "avant".
En observant " 7 ", on ne peut revenir en arrière dans le temps pour assister à l'opération et percevoir les composants avant la liaison et l'opération de liaison.
Par ailleurs, les nombres " 4 " et " 3 " (ceux qui ont formé " 7 " par une liaison) étaient eux mêmes les résultantes d'opérations de liaison entre des éléments que nous ignorons. Par quoi ont-ils été formés? Et antérieurement...? Et antérieurement...?
Pour une liaison, il y a deux antécédents. Pour l'ensemble de ces deux antécédents, il y aura eu 4 liaisons et ainsi de suite. Le nombre de liaisons concrètes ayant donné naissance, par exemple, à un ordinateur donne le vertige...
Nous pouvons en conséquence dire que ce " 7 " en question est la valeur affichée la plus récente de tout un ensemble de liaisons antérieures dont nous ne pouvons avoir connaissance si nous ne disposons pas d'informations antérieures, extérieures.
La valeur affichée de ce nombre serait comme le sommet apparent d'une pyramide cachée à tout jamais.
Ces trois notions d'essence, valeur affichée et liaison pourraient -elles s'étendre à d'autres domaines que celui des nombres?
Le mot "maison" est- il aussi un essence? Oui, car il s'agit de toute maison imaginaire répondant à la définition de maison. Il s'agit d'un ensemble vide... Nous dirons qu'il s'agit du concept "maison"
Cette maison, que vous habitez, observée aujourd'hui, est la valeur affichée de tout ce qui s'est passé antérieurement, depuis sa conception et sa construction, à savoir l'effet des actions de ses constructeurs et habitants successifs, des intempéries et de tout ce qui y a produit des modifications par liaisons. Elle est identifiable, unique.
Cette maison n'est plus une essence, mais possède une existence. Nous utiliserons le mot existant : E, pour définir tout ensemble qui relève de l'existence. Il s'agit de tout ce qui a une existence physique connue ou encore non connue.
Son historique ne peut être connu que par des éléments extérieurs antérieurs, tels qu'archives, connaissances des styles, récits, plans successifs, etc. Son apparence (valeur affichée) ne peut totalement rendre compte de son passé.
L'existant "banque" est le nom de votre banque : E/banque
Votre solde de banque représente la valeur affichée actuelle du contenu de votre compte. Il est la résultante des liaisons effectuées depuis l'origine du compte, versements et retraits.
Chaque versement ou retrait est la résultante de liaisons effectuées et dont la résultante est une dépense ou une recette. Ce nombre est la manifestation, à lui tout seul, de la multitude des évènements de votre vie bancaire et, au delà, de votre vie économique, sociale, professionnelle. Interviennent egalement l'environnement économique, social, professionnel, technologique de la période historique et du lieu dans laquelle vous vivez.
Après trente ans d'activité de votre compte, les milliers de transactions, de liaisons, sont inscrits, dans un seul chiffre : le solde.
Dans ce chiffre s'inscrivent, en arrière plan, toutes ces conditions. Si elles avaient été différentes, ce chiffre aurait été différent.
Certains remarqueront que "banque, solde" sont des fictions et n'ont aucune existence réelle. La deuxième partie analysera les notions de concepts réels et concepts idéaux.
Le mot "livre" est une essence.
Ce livre (existant), quel que soit son titre, celui que vous tenez entre vos mains est la résultante, entre autres :
- des liaisons dans la pensée de l'auteur transcrites en langage ainsi que toutes les liaisons nécessaires pour assurer leur transformation physique en caractères d'impression,
- des liaisons qui ont transformé l'arbre en pâte à papier ainsi que toutes les liaisons nécessaires pour assurer sa transformation en papier en y ajoutant toutes les liaisons de façonnage pour en faire un livre,
- des liaisons entre divers matériaux pour faire une encre,
- des liaisons entre papier et encre,
- des liaisons entre les différents éléments énumérés.
- des liaisons entre éditeur, imprimeur, messageries et libraire qui ont transféré ce livre entre vos mains
Cette vision des opérations est encore très succincte.
Ce livre est la valeur affichée aujourd'hui d'un ensemble de liaisons antérieures, et constitue le sommet actuel de la pyramide de ces liaisons.
Lorsque vous mangez du chocolat, vous est-il arrivé de vous poser des questions?
- en quel lieu, dans quel paysage à poussé la plante qui a fourni les fèves?
- quel est l'aspect de l'homme qui l'a cueilli?
- comment étaient ses parents?
- qui a transporté les fèves vers l'usine?
- en quel lieu a poussé la plante qui a servi à confectionner le sac de transport
- qui a transformé ces fèves en chocolat?
- qui est intervenu dans la fabrication?
- où?
- quel est le bateau qui a transporté ce chocolat?
- où a-t-il été débarqué, puis façonné?
- dans quel paysage a poussé l'arbre qui a servi pour le papier d'emballage?
- quel est le graphiste qui a conçu l'emballage?
- quel transporteur a livré ce paquet à l'endroit où il a été acheté?
- qui a commandé ce chocolat?
- qui a choisi d'acheter celui là plutôt qu'un autre?
- finalement, quelles sont les multitudes d'actions effectuées pour que ce morceau de chocolat arrive jusque chez vous?
Et ce verre de vin? Le verre et le vin?
Des complexités d'évènements (liaisons) se sont passées pour que ce chocolat, ce verre, ce vin (ces existants) arrivent chez vous. Ils sont tous le sommet d'une pyramide que la simple observation ne permet pas de connaître. Cette pyramide est unique pour chacun des éléments observés.
Cela signifie que toute observation s'applique à un "être" unique et que, par suite, toute observation est unique.
S'il en est ainsi, comment peut-on établir des lois concernant un grand nombre d'unicités?
Le niveau d'observation permet de le comprendre. Ce sujet est traîté ultérieurement.
La valeur affichée est celle que nos sens nous permettent de connaître.
Le contenu est inconnaissable directement sans passer par l'intermédiaire de nos sens.
Chacun d'entre eux peut observer ce qui ressort de son domaine, c'est à dire une bande de fréquences limitée, laissant inconnaissable une partie des fréquences qui pourraient être observées.
L'ensemble des sens ne peut observer la totalité d'une réalité!
Des instruments techniques permettent observer plus finement. d'amplifier ou modifier nos observations sensorielles. Microscopes, télescopes, analyseurs de fréquences ou de contenus chimiques, amplificateurs, filtres, permettent de "voir " ou d'entendre plus ou mieux ou autrement. Les appareils de mesure aident notre vue à intégrer des informations qu'elle ne pourrait le faire autrement.
Remarquons que l'observateur ultime, dans tous les cas, est l'homme lui-même
Et il n'y a pas d'exemple d'observation ou d'information qui ne lui parvienne, en dernier ressort, autrement que par l'un de ses sens.
Il y aura probablement des zones à jamais interdites à notre observation, à savoir celles qui ne peuvent être décelées par nos sens, éventuellement aidés par des instruments. Cela ne signifie pas qu'elles n'aient pas une réalité.
L'intuition, l'instinct, l'affectivité, la télépathie sont peut-être des sens..., en un certain sens!
Lors d'une observation, interviennent les éléments suivants :
- l'observateur
- l'observé
- le rapport des grandeurs
Nous avions remarqué, dans l'avant-propos, que la trajectoire d'un rayon lumineux était modifiée, incurvée par la présence d'une masse.
La théorie des incertitudes montre que la présence d'un observateur peut perturber l'observation. On peut penser que cette perturbation puisse être différente selon le rapport de "grandeur" ou de "masse" entre observateur.et observé.
Cette notion de rapport des grandeurs est très importante aussi bien pour l'observation que pour les mécanismes des liaisons.
L'observation d'une valeur affichée est altérée par la présence d'un observateur. Elle est tributaire de son interaction avec l'observateur. On ne peut imaginer l'apparence qu'elle aurait en dehors de cette présence.
Cette altération peut être imperceptible si l'interaction est faible, c'est à dire si le rapport des grandeurs est lui-même très grand. Ce rapport est toujours et obligatoirement différent d'une "égalité", car les intervenants ne seront jamais identiques.
Dans le cas d'un rapport de grandeurs important, la valeur affichée est différente de celle que l'observateur devrait "théoriquement" constater.
Une question débattue par les philosophes est de savoir si le monde existerait si nous n'étions pas là pour l'observer.
Cette question parait in-sensée. En effet, comment parler d'existence s'il n'y a pas d'observateur pour constater ou non l'existence.
S'il n'y a plus d'observateur, il n'y a plus constat d'existence d'une valeur affichée, sous la forme que nous observons. Il n'y a plus de rapport de grandeurs Et, dans ce cas, que signifie le mot existence?
Supprimons l'observation, il n'y a plus d'existence, pour nous.
Tout le reste est spéculation sans réponse pour nous.
Nous insistons bien: la valeur affichée est l'apparence, pour nous, d'un contenu.
Nous avons observé les liaisons "plus" et "moins" entre nombres. Dans la réalité, pouvons nous faire autre chose qu'ajouter et enlever? D'enlever ici pour mettre là?
Existe-t-il d'autres formes de liaisons?
Ajouter, soustraire.
Nous savons qu'ils sont l'un et l'autre les moyens d'une liaison. Leur existence constitue la binarité, les moyens de l'alternance.
Multiplier.
Pouvons nous imaginer dans la réalité quelque chose qui soit effectivement une multiplication, selon notre définition de celle-ci?
Une calculatrice multiplie effectivement. Mais quoi? Des concepts, des valeurs virtuelles. Jamais une calculatrice n'a multiplié des petits pains. Ni personne d'ailleurs. Dans la réalité, la multiplication n'existe pas.
Il y a bien la multiplication des cellules, dira-t-on. Observée plus finement, cette "multiplication" est constituée par une partition (séparation) puis liaison (addition).
Dans le concept, multiplier est un mode opératoire symbolique. Concrètement, la multiplication est une séquence d'additions multiples, selon un programme défini par le mot "multiplication".
Diviser
Cela consiste à soustraire un certain nombre de fois et à compter (ajouter) le nombre d'opérations réalisé jusqu'à ne plus pouvoir en effectuer.
Elever à une puissance
c'est ajouter a une valeur quelconque "N", "N"-1 fois cette valeur.
Extraire une racine
Est-ce combiner une série de divisions (soustractions) jusqu'à trouver une identité entre dividende et diviseur?
Les bouliers et abaques fonctionnent par + et -, chaque opération étant automatiquement un transfert : d'un côté plus, de l'autre moins.
Nous ne connaissons qu'un seul type de liaisons, dans l'une de ses deux formes binaires, à savoir:
- "ajouter, enlever"
- "lier, séparer"
- "associer, dissocier"
- "joindre, disjoindre"
- "solidariser, désolidariser"
- qui peuvent se résumer en "plus" et "moins".
Ajouter ou enlever consiste à effectuer une liaison.
Et toute addition ou soustraction, toute solidarisation ou désolidarisation manifeste une liaison.
Dans le domaine des liaisons entre essences (mathématiques, par exemple), il n'y a aucune limite aux liaisons que nous souhaitons faire, ce qui nous permet d'ajouter jusqu'à l'infini, et... au delà, si nous le souhaitions, puisqu'il est non fini.
Inversement, quand tout a été enlevé, et qu'il ne reste plus rien, on peut néanmoins continuer à enlever jusqu'à moins l'infini et au delà...
Dans la réalité, il en est tout à fait autrement...
On ne peut ajouter indéfiniment un caillou à un autre caillou. Viendra un moment où cela ne sera plus possible, faute de cailloux, qui sont en quantité finie.
Ou faute d'emplacement assez grand pour les collecter...
Ou pour cause d'incertitude. Est-ce bien le dernier caillou? N'y en a-t-il pas d'autres en formation?
Les cailloux collectés restent-ils toujours des cailloux, sous le poids?
Par quels critères différencie-t-on un caillou d'un galet, d'une pierre, d'un rocher, d'un grain de sable?
Combien il est facile de manipuler des concepts : ils ne posent jamais aucun problème!
Les "experts" (beaucoup d'entre eux) jonglent avec des concepts.
Mais si une manipulation de concepts est mise en confrontation avec la réalité, les problèmes apparaissent.
Ces observations nous conduisent à de nombreuses questions:
Ajoute-t-on ou retranche-t-on obligatoirement à quelque chose (?) On ne peut se lier à rien.
Il est évident que l'on retranche ou ajoute à un E qui existait avant la liaison.
Le contenu d'un existant (cette maison, ce compte bancaire, cette automobile) n'est pas sorti du néant. Il a probablement eu un commencement.
Comment naît un existant? le contenu d'un existant? Sont-ils simultanés?
Un existant a-t-il également une fin? Si oui, pourquoi, dans quelles circonstances?
Que se passe-t-il lors de la disparition d'un existant?
Quand, pourquoi et comment s'exécute-t-elle?
En cas de soustraction, que deviennent la partie soustraite et la partie restante?
Si la soustraction est totale, que devient l'existant? Existe-t-il encore ou devient-il autre chose?
Pourquoi certaines liaisons s' effectuent-elles, et d'autres non?
Y a-t-il des conditions nécessaires pour qu'une liaison s'effectue?
Les liaisons sont elles passives ou peuvent-elles ou doivent-elles être provoquées?
Si elles sont provoquées, par quoi ou qui?
Où (?) s'effectue une liaison?
Comment s'effectue la liaison?
S'il y a liaison, y a-t-il une énergie (?) qui l'effectue et une intelligence (?) qui l'accepte ou la décide et la pilote?
La nouvelle valeur affichée est-elle l'ancienne plus ou moins quelque chose, ou recouvre-t-elle autre chose. Une liaison conduit -elle à une fusion ou à une juxtaposition dans le contenu, ou est-ce différent?
Si il y a fusion, y a-t-il une énergie (?) qui l'effectue?
Comment cette énergie a-t-elle pu être élaborée (?) et comment a-t-elle été "guidée" pour effectuer sa tâche (son programme)
Comment pourrait s'exécuter cette fusion?
Peut-on effectuer des liaisons sans limite:
de quantité, (ajouter peu ou beaucoup) ; si je surcharge une barque, elle coule
de délai entre liaisons, (tout de suite, plus tard) : si un chien doit manger un kg de viande par jour, puis-je lui donner quinze kg tous les quinze jours?
Pourquoi?
Que recouvrent la notion de temps et celle de sa direction?
Les questions posées conduisent à penser d'ores et déjà à des notions d'énergie, de programme, de mémoire, d'intelligence, de temps.
Il est impossible de répondre isolément à tous ces questionnements car les réponses sont liées à la compréhension du fonctionnement dynamique d'un E.
On ne peut comprendre comment vole un oiseau en observant un oiseau mort et découpé en questions!
C'est pourquoi nous opérerons autrement.
Un schéma dynamique de fonctionnement des liaisons sera proposé. Il appartiendra alors à chacun de décider de sa validité et de la qualité des réponses apportées aux questions qui se posent.
Nous ne prétendons pas apporter des réponses à toutes ces questions, mais, donner quelques éléments de réflexion, quelques pistes à explorer, par une approche dynamique et relationnelle, différente du cartésianisme linéaire.
Lorsque nous observons le monde qui est le nôtre, nous y constatons l'existence de cycles:
Nous nous levons le lundi matin, prenons notre petit déjeuner, allons travailler, revenons, mangeons, regardons peut-être la télévision, puis nous couchons.
Il s'agit d'un cycle quotidien.
Le lendemain matin, même série d'occupations. Et ainsi de suite pendant cinq jours (actuellement, et pour ceux qui ont un emploi ou une occupation).
Les sixième et septième jours se déroulent selon d'autres modalités.
Nous avons là deux cycles successifs différents : celui des cinq premiers jours, puis celui des deux derniers, constituant un cycle hebdomadaire,
Puis, après un certain nombre de cycles hebdomadaires, ce sont les vacances. Les activités changent. Les cycles quotidiens sont différents et il n'y a pas de différence entre les cinq premiers jours et les deux suivants.
Et ensuite, c'est le retour au programme de départ.
Il s'est constitué un cycle annuel qui s'exécutera pendant un certain nombre d'années sauf imprévu.
Chaque cycle hebdomadaire comporte des sous-cycles (le quotidien du travail et celui du repos) et chaque cycle annuel comporte des sous-cycles qui comportent eux-mêmes des sous cycles. Un grand cycle annuel englobe les cycles de travail et de repos. Il y des cycles incluants et des cycles inclus.
Aucun cycle n'est comparable au précédent car il s'exerce avec un contenu qui a été modifié lors de ce précédent cycle.
Tout cycle comporte-t-il des sous-cycles inclus? Oui, obligatoirement. Nous le verrons ultérieurement
L'observation des cycles est la base de la compréhension des phénomènes.
Ce qui est observé dans un cycle n'est valable que pour celui qui est en cours, car, au départ d'un nouveau cycle, le programme s'éxécute sur un contenu différent.
Au début de l'observation, une personne est un existant qui a un nom d'existant : E/ Madame X, avec une valeur affichée, vE/ Madame X, qui est la résultante de tout ce que cette personne a vécu antérieurement.
Que ce soit au point de vue santé, apparence physique, profession, affectivité, intelligence, fortune personnelle, ou tout autre angle d'observation, la valeur affichée actuelle est la résultante des liaisons effectuées dans la totalité des cycles antérieurs. (quotidiens, hebdomadaires et annuels).
Le mardi, Madame X est-elle celle qu'elle était lundi?
Le samedi soir suivant était-elle celle du vendredi?
Evidemment non. Toutes ses occupations de la journée ont modifié l'ensemble de ce qu'elle était la veille. Elle a physiologiquement vieilli, elle a appris des choses nouvelles, Elle a reçu ou dépensé de l'argent.
Ses vacances l'ont transformé. Ses voyages lui ont appris des faits nouveaux.
Elle n'est plus la même, jour après jour, année après année.
Mais elle serait différente de ce qu'elle est actuellement si les liaisons intervenues étaient différentes. Qui plus est, une seule liaison différente suffirait probablement à modifier son contenu.
Toute son activité a consisté à effectuer ou subir des liaisons qui ont modifié sa valeur affichée.
Peut-être enfonçons nous des portes ouvertes? Il est néanmoins nécessaire de bien préciser ce dont nous traitons! Et d'essayer de comprendre ce qui se passe au delà de ces portes, ouvertes ou non. Une évidence n'est absolue que pour celui qui la définit comme telle.
A une matière chauffée à 50, on ajoute un degré par heure. Quelle sera sa température après 100 heures?. Serait-elle de 150 degrés?
Logiquement oui!
Cette matière est un mot, une essence, indéterminée, à laquelle on peut faire subir toutes les liaisons imaginables. Après 10000 heures, cette matière serait portée à 10050 degrés. Et, bien entendu, sans aucun problème, la source de chauffage pourra fournir l'énergie nécessaire...
S'il s'agit d'eau, le raisonnement reste-t-il valable? Oui! quoi que l'on puisse penser. L'eau concernée par ce raisonnement est un mot, une essence.
Mais, par contre, si je tente d'ajouter 1 degré par heure pendant 100 heures à cette eau-là, celle qui est dans un récipient posé sur une plaque chauffante, cette eau qui est à 50 degrés, il en est tout autrement.
Les problèmes commenceront dès 48 heures. Et si le chauffage continue, l'eau devient autre chose.
Il y a une limite au delà de laquelle "cette eau là" n'existe plus. Il naît "cette vapeur là"
De même, nous savons qu'il y a une limite inférieure (passage à la glace)
Est-ce en ajoutant ou en enlevant trop qu'un E se transforme en un autre E?
L'eau (pas le mot) conserve-t-elle son existence d'eau seulement à l'intérieur de certaines limites?
Que se passe-t-il si l'on soustrait de la chaleur régulièrement à un homme vivant, existant? Reste-t-il un homme?
Cette notion de limites à l'intérieur desquelles tout E persisterait sous sa forme d'E parait-elle valable dans tous les cas d'existants?
Pour un être vivant, cela est évident:
- trop manger, pas assez
- trop d'eau, pas assez
- trop chaud, pas assez
Pour un "être" inerte, il en est de même:
- pas assez d'essence, trop d'essence
- l'automobile s'arrête, ou risque de brûler
- pas assez de vent, trop de vent
- le voilier est un objet flottant, ou un épave après naufrage
- pas assez de tension électrique, trop
- la lampe ne s'allume pas, ou grille
Dans tous les cas, si l'on ajoute ou enlève trop, il y a changement d'existence.
"Trop", dans le langage commun, correspond à ce qui, dans une liaison, provoque un dépassement de limite. "Trop, c'est trop" annonce un changement d'existence par dépassement de limite.
Ce qui s'applique à "trop" concerne également "pas assez"
Les physiciens nomment "transition de phase" ce qui se passe lorsqu'un tel changement est constaté. C'est à dire, pour nous, lorsqu'il y a trop ou pas assez.
Si une liaison concernant un existant provoque un dépassement de limite, l'existant disparaît en tant que tel.
Nous constatons que si l'ajoute indéfiniment à un E, il s'agit bien d'un excès. Cet E ne pourra plus tolérer les apports successifs.
Un ajout ne doit pas faire dépasser le limite supérieure (le maximum tolérable).
Si l'on enlève régulièrement, on crée une situation à partir de laquelle tout nouveau retrait provoque la disparition d'un existant
Et si un retrait excède la limite inférieure (minimum nécessaire) l'existant disparaît en tant que tel.
Dans l'état actuel de nos connaissances, est-il possible de concevoir les moyens et les raisons par lesquelles ces limites sont déterminées? Ce doit être difficile.
- Par ailleurs, si un E se lie par des ajouts successifs, il se rapproche ainsi de sa limite supérieure. Doit-il, pour rester à l'intérieur de ses limites, avoir (subir?) également des liaisons (-)?
Il paraît évident que pour continuer à exister, un E doit avoir à la fois des liaisons (-) et des liaisons (+), qui conservent cet E à l'intérieur de ses limites. Sinon, il disparaîtrait par manque ou par excès.
Autrement dit, un E, pour survivre, a l' obligation de rester dans ses limites, par rééquilibrage dynamique permanent de + et de -.
Dispose-t-il d'une "volonté", est-ce un déterminisme ou un programme" qui, à la fois :
le conduise à rester dans ses limites?
l'oblige à des liaisons centripètes (+) et centrifuges (-)?
Nous constatons, mais ne prenons pas position.
Dans la mesure où n'existeraient que deux possibilités de liaison, à savoir ajouter ou retrancher, et deux limites, n'avons-nous pas une hypothèse pouvant expliquer la création, l'origine, la naissance, et, pourquoi pas, le big bang d'un E?
Tout E existe en tant que tel, tant que son contenu reste à l'intérieur de deux limites. Si les liaisons conduisent à "trop" ou "pas assez", il y a génération d'un autre E.
Mais la réalité est plus complexe. Comme nous le verrons plus tard, un dépassement de limites engendre la libération d'éléments, qui se réorganisent en un autre E.
De même, plus tard nous nous discuterons certains types de liaisons, dites symbiotiques, qui engendrent des existants.
Cela signifie, selon notre logique, que tout existant naît de la disparition d'un autre. Mais pour qu'il devienne un autre E, il faudra certainement des conditions
Tout semble indiquer qu'il existe en tout E:
- un déterminisme, une programmation qui recherche, accepte ou refuse les liaisons possibles.
- un déterminisme qui fasse que, par exemple, le dépassement de limite de l'eau s'effectue en vapeur ou en glace, et seulement en vapeur et glace.
Cela signifie également qu'aucune génération de E n'est possible sans l'existence préalable d'autres E.
Et cela nous entraîne dans des spéculations métaphysiques. Il aurait fallu que de tout temps préexistent les éléments qui s'assemblent et se désassemblent pour constituer l'ensemble des existants à un instant précis.
Nous n'avons pas d'avis... Si nous pouvions proposer une réponse, ne serait-elle pas spéculation? C'est à dire le "miroir" de ce que nous pensons.
Commencer quelque chose, s'arrêter, recommencer, n'est-ce pas une observation universelle?...
- je travaille, puis je ne travaille plus
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- je ne travaille pas, puis je travaille
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- je mange, puis je ne mange plus,
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- je ne mange plus, puis je mange
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- mes poumons aspirent de l'air, puis le rejettent,
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- mes poumons rejettent de l'air puis l'aspirent
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
Concernant travailler, manger, respirer, il s'est agi chaque fois d'un cycle complet, comportant deux demi-cycles.
En dehors de nous, il en est de même:
- la pluie commence, puis s'arrête
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- la pluie s'arrête puis recommence
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- le réservoir d'essence de la voiture est rempli, puis vidé
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- le réservoir d'essence vidé est rempli
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- le train part, puis s'arrête,
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
- le train s'arrête puis repart
- entre les deux, il s'est passé quelque chose
Nous pouvons prendre n'importe quelle action, la notre, ou celle d'une être vivant, ou celle d'une machine, on peut toujours observer des cycles, comportant toujours deux demi-cycles : faire, s'arrêter, s'arrêter puis recommencer.
Il s'agit chaque fois d'un cycle, qui a comporté un programme (ce qui s'est passé entre les deux)
- + chaque fois qu'un cycle s'effectue, quelque chose a été ajouté ou retranché, puis il s'est passé quelque chose dans chaque E qui voit sa valeur affichée passer d'un état à un autre.
Au cycle suivant, une nouvelle liaison s'effectue de la même manière, mais à partir d'un contenu différent.
Cela ressemble à une série d'opérations cycliques dont le mécanisme serait le suivant:
- Cycle 1
- valeur affichée : v1E
- liaison ( qui ajoute ou enlève)
- exécution d'un "programme" qui change le contenu de E
- E reste toujours E, mais son contenu a changé
- la valeur affichée devient v2E
- Cycle 2
- valeur affichée : v2E
- puis nouvelle liaison sur le contenu de E (qui ajoute ou enlève)
- exécution d'un programme qui change le contenu de E
- E reste toujours E, mais son contenu a changé
- nouvelle valeur affichée v3E
- Cycle 3
- et ainsi de suite
- tant que E existe (tant que E n'est pas sorti de ses limites).
L'évolution d'un E est due à la suite des cycles successifs qui ont transformé la vE à l'origine en sa valeur la plus récente.
Avez-vous remarqué que toute notre activité consiste à enlever d'ici pour mettre là...
- j'enlève le café de sa boite, elle est moins pleine
- je la mets dans la cafetière qui est plus pleine
- j'enlève l'eau du robinet; il en resterait moins si elle n'était pas remplacée
- je la mets dans la bouilloire qui est plus pleine
- j'enlève l'eau lorsqu'elle est chaude : il y en a moins dans la bouilloire
- je la mets dans la cafetière : il y en a plus
- j'enlève le café de la cafetière : il y en a moins
- et je le mets dans ma tasse : il y en a plus
- j'enlève le café de ma tasse : il y en a moins
- je le mets dans ma bouche : il y en a plus
- j'enlève le pain du placard : il y en a moins
- et le mets sur la table : il y en a plus sur la table
- j'enlève un morceau du pain après l'avoir coupé: il y en a moins
- et le mets dans mon assiette : il y en a plus.
Nous constatons qu'il s'agit d'une suite de transferts successifs (retrait en un endroit, ajout en un autre) entre (E) différents : boîte de café, robinet, cafetière, tasse, bouche, placard, pain, assiette. La cafetière a reçu deux ajouts (café, eau chaude) et un retrait.
Si, dans un existant (banque en l'occurence) l'on ajoute une somme de mille francs à un compte bancaire ayant un solde (valeur affichée) de 3000 francs, il se passe, en réalité, deux opérations:
- ce compte est augmenté de 1000 frs. Avant, le solde était 3000, après il devenait 4000.
Quelque part, antérieurement, ailleurs, un autre existant avait été réduit de 1000 frs.
Inversement, si je délivre un chèque de 1000 frs, mon compte subira une soustraction. Mais ultérieurement, un autre compte sera augmenté de cette même somme.
Chaque fois que l'on a soustrait ici, on a ajouté ultérieurement ailleurs.
Chaque fois que l'on ajoute ici, on a antérieurement soustrait ailleurs.
Pense-t-on toujours à la contrepartie de "ajouter" et "soustraire"?
Chaque fois qu'il y a ajout ou retrait, il y a transfert.
Et inversement, chaque transfert est la manifestation d'un ajout-retrait.
La notion de transfert est associée à celle de déplacement, donc de mouvement
Chaque fois que l'on observe un mouvement, il y a un transfert, dans lequel deux E sont concernés, sous forme d'ajout et de retrait.
Le mouvement est-il la manifestation d'une liaison, ou, plus précisément, d'une liaison en cours?
Quand il y a plus, quel est son moins?
Cette notion d'ambivalence, de complémentarité "ajouter-soustraire" doit conduire à des questionnements dans tous les domaines.
Les opérations de transfert sont elles "gratuites", sans pertes, ou bien assiste-t-on à une dégradation : l'entropie?
Si nous constations une perte, serait-ce dû à nos possibilités d'observation?
Y a-t-il "régénération" possible?
Quand il y a évolution quelque part, y a-t-il une involution parallèle, différée?.
Et inversement?
Un E- n'est-il pas en recherche d'une compensation pour ce qui s'est trouvé retranché? c'est à dire recherche-t-il une liaison?
En ce qui concerne le vivant, c'est évident....
Lorsque quelque chose a été enlevé, il y a un manque.
Ce qui a été enlevé a été utilisé par toutes ses activités pour fournir l' énergie dont il a besoin pour croître, survivre, défendre son intégrité, générer une descendance.
L'homme en manque de nourriture devient un "prédateur" pour ce qui peut compenser son manque.
Lorsqu'il y a excès, la limite est proche et l'existant doit avoir une liaison négative, d'élimination.
Cette liaison peut s'effectuer de deux manières, ou expulsion "volontaire" par le E concerné, ou prédation par un autre E.
On discerne l'amorce d'une association permettant à deux E d'effectuer des liaisons nécessaires à la poursuite de leurs cycles.
Notons que, dans un cycle, il se passe toujours une ou plusieurs opérations de renvoi à l'extérieur (travail, énergie, éléments transformés, déchets) qui seront récupérés par d'autres (E-)
Autrement dit le prédateur est un importateur, puis transformateur, puis exportateur, puis à nouveau, importateur etc. au fur et à mesure de la succession des cycles.
Nous pourrions aussi bien dire qu'un E est un exportateur qui doit prendre pour pouvoir donner. Un cercle n'a de début que celui que nous lui fixons.
Ce mot "prédateur" n'implique aucune connotation morale. Il s'agit en d'autres termes d'appropriation, ou encore de recherche d'un état d'équilibre momentané qui a été perturbé. Cet équilibre assurant le maintien entre les limites.
Les animaux, quels qu'ils soient, sont en recherche pour compenser des manques.
Les végétaux recherchent par leurs racines et par leurs parties aériennes ce dont ils sont en manque, d'abord pour croître et ensuite pour générer ce qui leur succédera.
Ce qui est inerte, une automobile par exemple, lorsqu'elle est en manque d'énergie nécessite un intervenant extérieur pour la lui fournir. Cet élément extérieur exécute une prédation pour ce faire.
La notion de croissance sera discutée ultérieurement.
Nous reposons la question ; un E(-) n'est-il pas en recherche d'une compensation pour ce qui s'est trouvé retranché? c'est à dire recherche-t-il une liaison?
Nous répondons nettement oui (en dehors d'exceptions que nous ne connaîtrions pas actuellement)
- En répondant "oui", nous introduisons la notion d'une dynamique fondamentale, par laquelle s'exécuterait tout changement.
Cela implique des conséquences fantastiques dans la conception que nous pouvons avoir de ce monde.
En effet, il n'y a rien qui ne soit en mouvement et qui ne recherche en permanence un équilibre perturbé.
De plus, nous constatons un déterminisme apparent à l'intérieur des cycles.
Cela ne veut pas dire que tout soit obligatoirement prédéterminé, et qu'il n'y ait plus aucun libre-arbitre dans la nature (dont nous faisons partie).
Peut-être le libre-arbitre est-il la possibilité d'un "coup de pouce" pour sortir d'un système et entrer dans un autre.
Nous ne nous prononçons pas.
Quelle est cette notion nouvelle de "programme?
On constate que, dans un cycle, le même traitement s'applique à ce qui a été ajouté, enlevé.
- Un programme serait-il une suite "d'actions" se répétant, identiques à elles-mêmes, chaque fois qu'une liaison s'effectue ou qu'un rejet se manifeste?
Pour regarder la télévision, il faut, successivement:
- mettre le contact (fournir l'énergie)
- rechercher le programme désiré
- opérer les manoeuvres nécessaires pour l'amener à l'écran
- lorsque la vision est terminée, et pour regarder un autre programme
- recommencer pour un nouveau cycle de lecture
Chacune de ces opérations peut s'analyser encore plus finalement:
- mettre le contact
- chercher avec les yeux, l'endroit où se trouve l'interrupteur
- guider sa main vers cet interrupteur
- vérifier à tout instant que cette main va vers son but
- rectifier éventuellement
- ressentir le contact physique avec l'interrupteur
- pousser celui-ci dans le sens nécessaire
- vérifier que les voyants de mise en route se manifestent
- etc..
Nous avons décrit notre programme pour atteindre notre objectif.
En ce qui concerne le téléviseur, il a aussi son propre programme qui répond à chacun de nos actes successifs:
- à la mise en contact
- le transformateur fournit la tension d'alimentation
- qui met en route l'affichage des options
- qui exécute les instructions que nous lui donnons
- afin de faire apparaître sur le l'écran l'émetteur choisi
Ainsi, il y a notre programme disponible dans notre mémoire, ainsi que le programme du téléviseur inscrit dans son câblage.
Un agent, du latin agere, est ce ou celui "qui fait" ( un agissant!). C'est grâce à son intervention qu'une opération est exécutée.
- Pouvons nous penser qu'un programme s'exécute grâce à une structure (?) constituée d'agents agissant séquentiellement?
Dans un cycle, il y a obligatoirement une partie linéaire, un programme engrammé quelque part qui possède un départ et une fin et qui opère séquentiellement.
L'exécution d'un programme, de bout en bout, et son retour au point de départ. constitue un cycle.
Chaque cycle est la pulsation d'un système.
Il semble qu'un contenu soit formé d'un certain nombre d'éléments, d'agents qui assurent sa pérennité, son existence:
- un agent "énergisant" (interne ou externe) permettant la mise en action
du cycle en vue de réaliser les finalités du programme.(force vitale, volonté, énergie motrice,...),
C'est probablement l'agent indispensable à la mise en oeuvre de l'ensemble du système. Il est probable que son affaiblissement et sa disparition conduisent à la disparition du système, par défaut.
- un agent "discriminant", sélectionnant les cibles en vue d'atteindre l'objectif prédéterminé par (Z), (mental, intelligence, réflexion, comparaisons, choix, sélection, sens, affectivité, tropismes, simulations...?)
Chez l'homme, c'est ce qui décide de la liaison + à effectuer après analyses, recherches d'informations, activité mentale ou choix affectif.
- une agent "effecteur", assurant la liaison avec la cible selon le déterminisme de (A) et les critères de (B), (prédation, captation, attraction, préhension, achat, conquête, assujettissement, asservissement...?)
C'est ce qui exécute la liaison en utilisant une énergie physique pour capter ce qui a été choisi, décidé antérieurement.
- un agent "accumulant" recevant, au niveau du contenu, les transformations effectuées dans le système à chaque cycle et dont l'observation constitue la valeur affichée.
S'agit-il de la forme?
- un agent "régulateur" des liaisons proches des limites que (D) ne peut physiquement dépasser ("fusible", résistance, contrôle, feed-back négatif sur les liaisons...)
Lorsque le contenu se rapproche de ses valeurs limites, c'est l'agent qui détecte le risque, déclenche une information, sollicite une action de compensation du manque ou de l'excès.
- une structure plus globale, "fédératrice" des agents, assurant la dynamique du cycle, par le retour au début lorsque la fin est atteinte (y a-t-il une fin sur un cercle, sinon celle qui a été fixée, arbitrairement ou non?)
C'est le super agent qui assure la mise en route des précédents agents lorsque la nécessité le demande.
On peut se demander si cet agent se trouve sur le même niveau que celui des précédents. La notion de niveau est développée ultérieurement.
Lorsqu'il y a dépassement de limites, il y a un "saut", une sortie du cycle :
- "destructuration" du contenu concerné en cas de dépassement (accident, rupture, disjonction, "catastrophe"...)
Lorsque le contenu dépasse une limite, le système est anéanti et libère ses éléments inclus..
- "restructuration" qui élabore, si possible, un réagencement des éléments sur une nouvelle finalité, coordonnant les éléments résiduels après rupture.,
Ils sont reconditionnés dans un système différent avec tous leurs programmes individuels. Mais celui-ci n'a pas le même programme que celui qui s'est ou a été démantelé.
- "détermination," restituant à (A) une nouvelle finalité (modifiée ou non) pour le départ d'un cycle différent, dans un E différent.
Nous ne savons pas si ces trois opérations, successives, sont régies par des agents, ou si ce ne sont pas les formes libérées qui opèrent elle-même ces opérations.
Cela pourrait être possible grâce aux agents A, B, C ci-dessus décrits.
Ainsi, si une structure globale s'effondre, ce sont les éléments eux-mêmes qui se réagrègeraient, si possible, en une autre structure, constituant ainsi leur nouvel hyper-système.
Est-ce "si possible" ou vérifiable dans tous les cas?
Pourrait-on penser que ces "agents" soient, eux-mêmes, des systèmes comportant une programmation interne, exécutant leurs propres spécificités, selon les modalités décrites?
Pourrait-on penser que ces agents ne soient pas tous sur un même niveau, ou dans le même système?
Ou bien qu'un agent, actif dans une forme, réside dans une forme incluante?
S'il en était ainsi, les systèmes inclus seraient liés, et assureraient une cohésion "verticale" entre tous les éléments qui constituent le système.
Et s'il en était encore ainsi, disposerions nous d'un schéma unique et universel d'explication du fonctionnement des systèmes?
Bien que cette vue de l'esprit soit satisfaisante pour nos esprits restés parfois cartésiens, on peut se demander si ces agents existent en tant que tels, ou s'il s'agit de liaisions internes dynamiques successives qui se produiraient "à la demande"?
De toute manière, le problème métaphysique est toujours présent; Qu'est-ce qui provoquerait et assurerait ces liaisons?
Pourrait-on résumer ce schéma en proposant l'existence de deux types de cycles
- un cycle complet, normal, tant qu'il n'y a pas dépassement de limite
- un cycle court, accidentel, en cas de rupture (comparable à un changement d'orbite?)
Remarquons que, quel que soit le niveau, on constate toujours la présence de ces agents, de la cellule fondamentale au système économique le plus complexe!
Le système est l'ensemble des mécanismes assurant une existence dynamique, en perpétuelle évolution, à tout E tant qu'il reste entre ses limites.
Le système est, à la fois, l'ensemble des "agents" du programme, et le contenu lui-même.
La valeur affichée d'un E est une des observations possibles de l'état d'un système.
Que savons-nous d'un système?
D'abord nous le reconnaissons parce qu'il a une valeur affichée. Nous savons que son apparence, pour nous, n'est que passagère, valable dans le cycle que nous observons, sous condition que notre observation ne la perturbe pas.
Inversement, si nous ne reconnaissons pas un système parce que nous ne pouvons pas constater une valeur affichée, cela ne signifie pas qu'il soit non existant.
Il agit par (+) et (-).
Un système comporte des cycles, qui sont la manifestation de l'exécution séquentielle d'un programme.
Il existe par l'exécution d'un programme.
Son comportement apparent est discret, dans le sens de "non continu". Il opère par sauts. On le constate aussi bien au niveau de la mécanique quantique qu'à celui de nos propres systèmes : cardiaque, respiratoire, digestif, ambulatoire ou de tout autre système.
Un système apparemment sans sauts (robinet qui coule, train qui roule) n'est peut-être qu'un cas particulier dans lequel s'établirait une relation d'équivalence entre ce qui rentre et ce qui sort. Ou peut être est-ce dû au niveau d'observation dont nous parlerons plus tard.
Par ailleurs il est confiné entre des limites. Trop ou pas assez lui sont néfastes.
Un système comporte obligatoirement une énergie, que le vivant va chercher ou qui lui est fournie s'il est inerte.
Il possède une faculté de discrimination, incluse dans son programme, ou fournie de l'extérieur.
Dans son état (E-), il agit pour recevoir un E et par son programme, le transformer en un autre E qu'il rejette à l'extérieur, ou qui est pris par un autre (E-).
Il dispose physiquement d'un réceptacle (ou plusieurs) à l'intérieur duquel (desquels) s'effectue(ent) la (les) transformation(s)..
Lorsqu'il approche d'une de ses limites se met en oeuvre "le dispositif" qui permettra d'éviter l'accident.
Et si, pour une raison ou une autre, cet agent de surveillance des limites n'a pu agir, c'est l'éclatement : en cas de dépassement, le réceptacle "explose" et libère son contenu.
FREQUENCES ET LIAISONS SYMBIOTIQUES
On sait donc qu'un système oscille en permanence entre un état de manque et un état de réplétion ou inversement, et qu'une liaison s'effectue lors de l'établissement du manque.
Cela ressemble à un système oscillant entretenu, qui serait, en conséquence, caractérisé par une fréquence (ou une bande continue de fréquences) qui lui est propre.
Cette valeur de fréquence est inscrite dans son programme. Elle se manifeste par la durée moyenne d'un cycle.
C'est par cette observation de fréquences concernant les cycles que s'introduit pour nous la notion de temps.
L'oscillation observée à l'intérieur d'un système devrait obligatoirement se manifester dans l'environnement de ce système
On constatera que, souvent, deux E pourront s'associer.
L'un, en phase E- pourra utiliser ce que l'autre extériorise, partiellement ou totalement, et inversement.
Pour ce faire, il est nécessaire
- que les fréquences de récursion (retour au début) des cycles soient proches
- que ces cycles soient en opposition de phase, à savoir que le premier soit en situation de prédation alors que le second est en situation de rejet après transformation.
Il s'agirait de liaison symbiotique de deux systèmes ayant des fréquences voisines et en opposition de phase. On pourrait même imaginer que l'interactivité entre ces systèmes les conduise à se synchroniser.
Peut être même qu'une sortie de limites résulte en réalité d'un décrochage entre les fréquences de systèmes en symbiose..
Est-ce ainsi que pourraient se générer des E si les extériorisations des uns et les besoins des autres incitaient plusieurs systèmes à vivre en symbiose?
Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Plusieurs systèmes en symbiose constituent-ils un nouvel E?
N'est-ce pas là un mode de génération d'un E, différent celui que nous avons décrit antérieurement?
Ou bien s'agit -t-il d'un seul et unique mode de génération, observé sous deux référentiels (niveaux?) différents?
Dans le réel, ces conditions sont moins tranchées, car les systèmes complexes peuvent, simultanément, prendre et donner.
Comportement chaotique? S'agirait-il alors de liaisons qui ne pourraient se synchroniser, par suite de variations relativement importantes entre fréquences des éléments en liaison?
Que sont le déterminé, l'aléatoire?
Les questions sont posées.
Qu'est-ce qu'une forme?
La forme n'est pas le contenu, qui est inconnaissable.
La forme est la partie d'un système qui constitue son interface avec son environnement.
La définition d'Interface est difficile. Il s'agit de ce qui possède des possibilités de liaisons entre un intérieur et un extérieur, dans les deux sens. Une interface est dynamique.
On pourrait dire qu'il s'agit de la frontière d'un système, avec ses systèmes d'alerte, de police, de forces armées et de marchands
Tout système, quel qu'il soit, vivant ou inerte, est inclus dans une forme. Toutefois cette forme n'existe pour nous que selon le rapport des grandeurs et nos propres référentiels. C'est à dire qu'une même forme est perçue différemment selon les observateurs. Elle pourrait même être non perçue.
En qualité d'interface d'un système, elle possède tous les éléments qui permettent ses liaisons :
- agents de discrimination (les sens :voir, entendre, toucher, sentir, appareils de contrôle, sondes, palpeurs, analyseurs de fréquences, de gaz, etc.)
- agents effecteurs, ceux qui font le travail concret de liaison ( prendre, éventuellement en se déplaçant)
- agents de liaison entre l'extérieur et l'intérieur ( absorber, rejeter).
Une forme possède toujours au moins une "ouverture" par laquelle transite ce qui est absorbé ou rejeté. L'ouverture permet le franchissement de la forme.
Une liaison s'effectue toujours par une ouverture dans une forme.
On peut penser que tout système n'existe que s'il est inclus dans un environnement avec lequel il puisse effectuer des échanges, dans lequel il effectue ses liaisons. Cet environnement est constitué d'un ensemble de E juxtaposés qu'il va rechercher en tant que prédateur et sur lequel il va effectuer son programme.
Il est donc inclus dans cet environnement et juxtaposé à l'ensemble des E qui le constituent. Cet ensemble est lui-même le contenu d'un système de niveau "supérieur"
Tout système ne vit que parce qu'il est inclus dans un système de niveau "supérieur", qui le renferme, le contient. Quelque chose comme un hyper-système relatif.
Hyper-système parce que contenant des systèmes inclus, comme tous les systèmes.
Encore un problème métaphysique : y a-t-il une limite inférieure ou supérieure à cet échelonnement de systèmes incluant et inclus, de macrocosme et de microcosme? Ou est-ce que ce problème est un non-problème, résultant de nos manipulations de concepts?
Bien entendu, tout système est inclus dans son propre hyper-système, et il n'y a pas d'hyper-système absolu. Tous les hyper-systèmes sont relatifs.
En observant une personne se déplaçant, elle a un comportement totalement imprévisible.
Tout groupe de personnes se déplaçant, ou tout banc de poissons, ou vol d'oiseaux, manifeste un comportement individuel discontinu, aléatoire, imprévisible. Mais si l'on observe le groupe en ignorant les individus, il semble avoir un comportement plus cohérent, plus "continu",
Un cortège se déplaçant possède un comportement prévisible et continu. Si l'on passe au niveau d'observation immédiatement inférieur, celui des manifestants, on observe des mouvements discontinus, aléatoires : l'un ralentit pour parler à son voisin, l'autre se rapproche du bord, un autre tourne la tête. Les pieds n'avancent pas tous au même rythme.
Le brouhaha du cortège devient conversations individuelles, ou slogans différents lorsque l'on observe l'individu.
Le brouhaha est moins discontinu que les émissions vocales individuelles.
Lorsque le niveau d'observation monte (se globalise) le discontinu aléatoire tend à diminuer ou à disparaître.
Dans une apparence continue, lorsque le niveau descend, l'aléatoire discontinu commence à apparaître.
Le jeu de pile ou face, ou le jeu de dés, ou tout jeu de hasard est constitué d'éléments discontinus, dont la manifestation est aléatoire.
Mais si l'on passe à un ou plusieurs niveaux supérieurs, par une observation statistique (calcul de probabilités), l'on obtient du continu, sous la forme d'un graphique pratiquement plat.
De même, lorsque l'on enregistre les âges d'une population, on dresse une courbe de Gauss, continue et valable pour la population observée, et extrapolable à toute population du même type.
Lorsque l'observation de n'importe quel caillou se fait au niveau des atomes le composant, il n'y a que du discontinu. Lorsque le niveau globalise, ce caillou n'est plus discontinu.
La terre, et ses habitants, vus depuis un satellite, constituent un ensemble apparemment continu et homogène, non discret.
Et si l'on descend de niveau, le discontinu et l'aléatoire commencent à apparaître.
C'est pourquoi tout système, à notre niveau, nous apparait comme un ensemble fixe, rigide, lisse, continu, composé d'éléments aléatoires dont le comportement est discontinu, que nous pouvons percevoir en abaissant le niveau d'observation.
C'est pourquoi il est possible d'établir des "lois" qui, à conditions égales donnent toujours des résultats similaires.
Telle cause produit tel effet, dit-on. La cause peut être multiforme dans son contenu et cependant produire le même effet.
Autrement dit, une loi n'est telle que parce qu'elle globalise des éléments aléatoires à un niveau tel qu'ils apparaissent continus, homogènes et constituent la base de l'observation et la formulation de cette loi.
Il s'agit d'effet de niveau, de rapport de masse entre observant et observé.
L'exception peut apparaître lorsque la cause, apparemment homogène, est constituée d'éléments très légèrement différents de ceux qui ont permis l'établissement de cette loi.
La mise en présence d'un E(-), et d'un autre E pouvant compenser le manque est-elle une condition nécessaire pour permettre une liaison?
Pour cela, il faut qu'un (E-) puisse "explorer" son environnement et choisir, décider, arbitrer de ce que sera son choix (liaison ou non).
La proximité, quelle que soit l'évaluation de la distance (rapport de grandeurs?), semble indispensable à la réalisation d'une liaison.
Si nous acceptons cette idée, nous introduisons cette notion de "champ d'attraction " et, peut-être en conséquence celle de champ de répulsion?
Peut-on présumer que les systèmes inclus dans un niveau, parce qu'ils sont inclus, participent ou pourraient participer d'une influence les uns sur les autres, d'un jeu dialectique, d'une interactivité?
Les liaisons symbiotiques en sont un exemple.
Nous avons supposé qu'une liaison ne pouvait s'effectuer que dans une proximité physique. Peut-on penser que, de proche en proche, et obligatoirement avec délai, des liaisons successives affectent quelques-uns des E voisins, juxtaposés, similaires au déplacement d'un flux nerveux par polarisations-dépolarisations successives?
On peut penser que cette zone d'interactivité "s'éteigne" progressivement par suite de l'expansion qui se développe autour d'un point central et perde de son efficacité selon la distance.
Cela ne ressemble-t-il pas à l'action d'un "champ"?
Les choses sont plus subtiles, car les E juxtaposés ne sont pas inactifs. Au fur et à mesure que des liaisons s'établissent par liaisons, de proche en proche, d'autres liaisons s'effectuent entre d'autres E. Il est possible qu'il y ait des zones communes, et des superpositions de champs différents.
De plus, cette propagation s'effectue de manière discontinue, faisant intervenir des fréquences, puisqu'il s'agit de l'effet de l'exécution cyclique de programmes.
Est-ce que la fréquence de récursion d'un système se manifeste dans son environnement proche? Cela parait probable. Sous quelle forme perceptible à notre observation? Est-ce une explication de "onde ou corpuscule"?
Mais si cette propagation s'effectue en synchronicité, en syntonisation, ne serions nous pas dans la phase de transition par excès?
La valeur affichée d'un E est la manifestation, pour nous, de l'ensemble des circulations d'échanges entre tous les niveaux inférieurs qui le constituent.
Nous nous trouvons, à nouveau, devant un problème métaphysique, que nous nous garderons de tenter de résoudre:
Si les systèmes inclus dans un niveau échangent, pour subsister, avec les éléments du même niveau, tous inclus dans un niveau (+1) où est la limite des niveaux supérieurs?
Dans notre logique, il ne peut y avoir de supérieur sans inférieur, et inversement.
Dans notre observation, nous constatons effectivement l'existence de ces niveaux supérieurs et inférieurs:
- l'homme est situé à un niveau que nous définirons (0), celui de l'observateur,
- il est inclus dans le niveau (+1) l'environnement dans lequel il va rechercher ce dont il a besoin pour survivre : à savoir, entre autres
- environnement physique
- social
- économique
- financier
- bancaire
- culturel
- etc.
qui constituent un ensemble de systèmes inclus dans son environnement au niveau d'observation (+1)
On observera à son niveau (0), celui dans lequel il devient l'hyper système pour ce qui est en lui, les phénomènes physiologiques, intellectuels, affectifs, agissant dans leurs systèmes respectifs, et interconnectés, inclus dans le même niveau.
- système respiratoire,
- circulatoire,
- sanguin,
- cardiaque,
- musculaire
- etc.
Au niveau (-1) ce seront les constituants de chacun de ces systèmes qui seront observés. Par exemple pour le système sanguin:
- coeur
- artères
- veines
- etc.
et pour chacun d'entre eux, on pourra décrire les éléments inclus, et ainsi de suite. Jusqu'où? Nos possibilités d'observations actuelles s'arrêtent au niveau voisin du contenu de l'atome. Pourra-t-on descendre encore plus bas?
Parce que cela n'est pas possible, actuellement, peut-on affirmer qu'il n'y ait aucun niveau inférieur? Quels pourraient-ils être? Est-ce la pensée? l'affectivité? le religieux? Pourrons nous accéder à l'observation de ces niveaux? Le "rapport des grandeurs" rend difficile l'observation.
En résumé, ce que nous observons, quel que soit le niveau, est le résultat de la liaison entre:
- nous-mêmes, hyper-systèmes d'un ensemble de sous-systèmes effectuant des échanges permanents, verticaux, et discrets et...
- un des systèmes ou des sous systèmes inclus dans notre niveau (+1),également constitué d'un ensemble de sous-systèmes effectuant des échanges permanents, verticaux, et discrets.
C'est pourquoi une observation ne vaut que pour le temps où elle a été faite, et en pleine connaissance de la position du "pointeur" du programme à l'intérieur du cycle.
L'observation peut-être effectuée dans le premier temps, celui de la captation d'un E (croissance) ou dans le deuxième temps, celui de la recherche de E (décroissance).
Remarquons que l'hyper- système constitué par les systèmes inclus est unique, alors que les systèmes y inclus sont multiples. Sachant qu'un système inclus est lui-même un hyper-système pour les éléments qui le constituent, on observera que plus l'on descend dans la hiérarchie des systèmes, plus ceux-ci deviennent nombreux.
Par ailleurs, tout système étant affecté d'une fréquence de récursion, plus le niveau baisse, plus la fréquence augmente. A notre connaisssance actuelle, la limite observée serait celle de la lumière.
Est-ce une vraie limite ou bien est-elle celle que nos moyens d'observations (limités) permettent de connaître?
La rétroaction est l'effet en retour produit par une liaison.
Lorsqu'une liaison s'effectue, le E prend à l'extérieur, transforme, et restitue à l'extérieur. Au cycle suivant, l'extérieur est différent, l'existant également..
Cela signifie que toute liaison, donc transfert, modifie les conditions de tout nouveau transfert..
Cela signifie également qu'il ne peut y avoir deux liaisons identiques.
Le rapport des grandeurs intervient, comme partout ailleurs : une cuiller d'eau prélevée dans la mer ne change pas pratiquement l'environnement. Par contre un verre de cognac prélevé dans une bouteille, change effectivement les conditions d'une nouvelle liaison, autant pour la bouteille que pour le buveur.
La rétroaction est inéluctable. Si le rapport des grandeurs est important, elle mettra longtemps à se manifester. Nous pourrions dire que le délai de manifestation est inversement proportionnel au rapport des grandeurs.
Une autoroute est en déficit. Pourquoi?
Parce que ses charges sont trop importantes par rapport à ses recettes.
Logiquement, quatre solutions sont possibles:
augmenter les recettes en augmentant le prix ou en incitant plus d'automobilistes à utiliser l'autoroute,
Dans ce cas l'effet en retour prélève un supplément d'argent qui se traduira ultérieurement par une diminution de consommation sur l'autoroute ou ailleurs, toutes conditions restant identiques. Une petite augmentation de prix, en un premier temps augmentera les recettes, et ensuite les diminuera.
Inciter plus d'automobilistes à emprunter l'autoroute implique une campagne de publicité, donc une augmentation des charges avant que ne se manifeste éventuellement l'augmentation de recettes espérée.
diminuer les dépenses en diminuant les services
Diminuer les charges peut, dans un premier temps, diminuer le déficit. Mais les voyageurs, étant moins servis, donc moins satisfaits pourraient, à la longue, emprunter d'autres routes. Les charges sont des salaires payés directement par l'entreprise, ou indirectement à ses fournisseurs.
Les salaires diminuant, ce sont aussi des consommateurs éventuels qui disparaissent, augmentant le déficit.
les deux simultanément
Il faut prévoir une réserve de trésorerie, à court terme pour financer la publicité, à long terme pour compenser la diminution du nombre de véhicules. Y aura-t-il réduction du déficit à long terme?
arrêter l'entreprise.
Solution ultime, qui ne résout pas le déficit et entraîne des pertes d'emploi diminuant le nombre de consommateurs éventuels pour d'autres autoroutes en particulier, et pour toutes autres consommations.
Bien entendu, cette "démonstration" est simpliste, car la réalité économique et sociale introduit d'autres paramètres.
Par ailleurs, la fermeture d'une entreprise, par la disparition de ses charges, induit des réductions de recettes dans les entreprises fournisseurs de son ancien environnement, réduisant ainsi leur marge qui peut passer progressivement au déficit.
Quand une entreprise réduit son déficit, ailleurs il en d'autres qui augmentent ou augmenteront le leur.
La solution logique d'augmenter les prix et de diminuer le charges conduit provisoirement à une réduction du déficit, mais, à long terme, inéluctablement, à une augmentation qui se résout à terme, par la fermeture de l'entreprise.
L'insertion de l'entreprise dans son environnement économique et social tourne "en négatif".
Ce n'est pas l'entreprise qui est directement responsable de son déficit. Le comportement des entreprises détermine, par rétroaction, les conditions de l'environnement dans lequel elles doivent survivre.
Ce comportement s'appelle concurrence.
Le rapport des grandeurs entre un consommateur et la masse d'un système économique est très faible. Ce qui implique une durée longue pour la manifestation de la rétroaction. Celle-ci se manifeste par chômage, paupérisation, conflits, explosions sociales locales, jusqu'au moment ou toutes celles-ci se mettront en phase.
Que se passera-t-il lorsqu'il y aura un dépassement de limite?Eclatement du système dont les éléments se réorganiseront sous une autre forme.
A moins que.....
Une illustration imagée de la rétroaction est fournie par ce proverbe chinois : "Une mauvaise parole est un dragon qui revient toujours vous mordre par derrière".
Avez vous remarqué qu'un incendie commence toujours en un point, plus petit que celui de l'ensemble de ce qui brûlera?
Le déplacement d'un petit tas de neige déclenche une avalanche.
Une personne seule, affolée, déclenche une panique.
Un cancer commence par le changement de comportement d'une cellule.
Inversement, quelques neurones en liaison, une pensée qui décide et un premier coup de pelle sont le début de la construction d'une pyramide.
La génération de systèmes complexes et "volumineux" par liaisons symbiotiques ne se produit-elle pas, au début, par l'association de deux éléments?
Il semblerait que la décomposition d'un système, par manque ou par excès, commence toujours au niveau des éléments les plus petits.
En manque par l'affaiblissement,en excès par adjonction, hors limites.
Toute activité est une séquence de liaisons. Rien ne peut vivre, exister, subsister, durer, évoluer, changer, agir, fonctionner, se développer, diminuer, s'arrêter, disparaître, sans que des liaisons interviennent en permanence.
Pour une liaison, il y a deux antécédents. Pour l'ensemble de ces deux antécédents, il y aura eu 4 liaisons et ainsi de suite.
Ce que nous observons est la valeur affichée la plus récente de tout un ensemble de liaisons antérieures dont nous ne pouvons avoir connaissance si nous ne disposons pas d'informations antérieures, extérieures.
Toute observation s'applique à un être unique et, par suite, toute observation est unique.
Le niveau d'observation permet de comprendre comment on peut établir des "lois" générales concernant des entités uniques.
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Un contenu est inconnaissable directement sans passer par l'intermédiaire de nos sens.
L'ensemble des sens ne peut observer la totalité d'une réalité!
Il y aura probablement des zones à jamais interdites à notre observation, à savoir celles qui ne peuvent être décelées par nos sens, éventuellement aidés par des instruments. Cela ne signifie pas qu'elles n'aient pas une réalité.
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La théorie des incertitudes montre que la présence d'un observateur peut perturber l'observation. On peut penser que cette perturbation puisse être différente selon le rapport de "grandeur" ou de "masse" entre observateur et observé.
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Nous ne connaissons qu'un seul type de liaisons, dans l'une de ses deux formes binaires, à savoir:
- "ajouter, enlever"
- "lier, séparer"
- "associer, dissocier"
- "joindre, disjoindre"
- "solidariser, désolidariser"
- qui peuvent se résumer en "plus" et "moins
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L'observation des cycles est la base de la compréhension des phénomènes.
Ce qui est observé dans un cycle n'est valable que pour celui qui est en cours, car, au départ d'un nouveau cycle, le programme s'éxécute sur un contenu différent.
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Dans tous les cas, si l'on ajoute ou enlève trop, il y a changement d'existence.
Les physiciens nomment "transition de phase" ce qui se passe lorsqu'un tel changement est constaté. C'est à dire, pour nous, lorsqu'il y a trop ou pas assez.
Un ajout ne doit pas dépasser le limite supérieure (le maximum tolérable).
Et si un retrait excède la limite inférieure (minimum nécessaire) l'existant disparaît en tant que tel.
Il paraît évident que pour continuer à exister, un E doit avoir à la fois des liaisons (-) et des liaisons (+), qui conservent cet E à l'intérieur de ses limites. Sinon, il disparaîtrait par manque ou par excès.
Autrement dit, un E, pour survivre, a l' obligation de rester dans ses limites, par rééquilibrage dynamique permanent de + et de -.
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Tout E existe en tant que tel, tant que son contenu reste à l'intérieur de deux limites. Si les liaisons conduisent à "trop" ou "pas assez", il y a génération d'un autre E.
Tout semble indiquer qu'il existe en tout E:
- un déterminisme, une programmation qui recherche, accepte ou refuse les liaisons possibles.
- un déterminisme qui fasse que, par exemple, le dépassement de limite de l'eau s'effectue en vapeur ou en glace, et seulement en vapeur et glace.
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+ chaque fois qu'un cycle s'effectue, quelque chose a été ajouté ou retranché, puis il s'est passé quelque chose dans chaque E qui voit sa valeur affichée passer d'un état à un autre.
Au cycle suivant, une nouvelle liaison s'effectue de la même manière, mais à partir d'un contenu différent.
L'évolution d'un E est due à la suite des cycles successifs qui ont transformé la vE à l'origine en sa valeur la plus récente.
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Chaque fois que l'on a soustrait ici, on a ajouté ultérieurement ailleurs.
Chaque fois que l'on ajoute ici, on a antérieurement soustrait ailleurs.
Pense-t-on toujours à la contrepartie de "ajouter" et "soustraire"?
Chaque fois qu'il y a ajout ou retrait, il y a transfert.
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- Un programme serait-il une suite "d'actions" se répétant, identiques à elles-mêmes, chaque fois qu'une liaison s'effectue ou qu'un rejet se manifeste?
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Nous pourrions dire qu'un E est un exportateur qui doit prendre pour pouvoir donner.
Il n'y a rien qui ne soit en mouvement et qui ne recherche en permanence un équilibre perturbé.
De plus, nous constatons un déterminisme apparent à l'intérieur des cycles.
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L'exécution d'un programme, de bout en bout, et son retour au point de départ. constitue un cycle.
Chaque cycle est la pulsation d'un système.
Dans un cycle, il y a obligatoirement une partie linéaire, un programme engrammé quelque part qui possède un départ et une fin et qui opère séquentiellement.
Il semble que le contenu d'un système soit formé d'un certain nombre d'éléments, d'agents qui assurent sa pérennité, son existence:
- énergisant
- discriminant
- effecteur
- accumulant
- régulateur
- fédérateur
- déstructureur
- restructureur
- déterminateur
existence de deux types de cycles
- un cycle complet, normal, tant qu'il n'y a pas dépassement de limite
- un cycle court, accidentel, en cas de rupture (comparable à un changement d'orbite?)
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Le système est, à la fois, l 'ensemble des "agents" du programme, et le contenu lui-même.
Nous le reconnaissons parce qu'il a une valeur affichée. Nous savons que son apparence, pour nous, n'est que passagère, valable dans le cycle que nous observons, sous condition que notre observation ne la perturbe pas.
Un système comporte des cycles, qui sont la manifestation de l'exécution séquentielle d'un programme.
Son comportement apparent est discret, dans le sens de "non continu".
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Un système oscille en permanence entre un état de manque et un état de réplétion et inversement, et qu'une liaison s'effectue lors de l'établissement du manque.
Cela ressemble à un système oscillant entretenu, qui serait, en conséquence, caractérisé par une fréquence (ou une bande continue de fréquences) qui lui est propre.
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Tout système, quel qu'il soit, vivant ou inerte, est inclus dans une forme. Toutefois cette forme n'existe pour nous que selon le rapport des grandeurs et nos propres référentiels. C'est à dire qu'une même forme est perçue différemment selon les observateurs. Elle pourrait même être non perçue.
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Tout système n'existe que s'il est inclus dans un environnement avec lequel il puisse effectuer des échanges, dans lequel il effectue ses liaisons. Cet environnement est constitué d'un ensemble de E juxtaposés qu'il va rechercher en tant que prédateur et sur lequel il va effectuer son programme.
Il est donc inclus dans cet environnement et juxtaposé à l'ensemble des E qui le constituent. Cet ensemble est lui-même le contenu d'un système de niveau "supérieur"
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Lorsque le niveau d'observation monte (se globalise) le discontinu aléatoire tend à diminuer ou à disparaître.
Dans une apparence continue, lorsque le niveau descend, l'aléatoire discontinu commence à apparaître.
C'est pourquoi tout système, à notre niveau, nous apparait comme un ensemble fixe, rigide, lisse, continu, composé d'éléments aléatoires dont le comportement est discontinu, que nous pouvons percevoir en abaissant le niveau d'observation.
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Ce que nous observons, quel que soit le niveau, est le résultat de la liaison entre:
- nous-mêmes, hyper-systèmes d'un ensemble de sous-systèmes effectuant des échanges permanents, verticaux, et discrets et...
- un des systèmes ou des sous systèmes inclus dans notre niveau (+1),également constitué d'un ensemble de sous-systèmes effectuant des échanges permanents, verticaux, et discrets.
C'est pourquoi une observation ne vaut que pour le temps où elle a été faite, et en pleine connaissance de la position du "pointeur" du programme à l'intérieur du cycle.
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La rétroaction est l'effet en retour produit par une liaison.
Lorsqu'une liaison s'effectue, le E prend à l'extérieur, transforme, et restitue à l'extérieur. Au cycle suivant, l'extérieur est différent, l'existant également..
Cela signifie que toute liaison, donc transfert, modifie les conditions de tout nouveau transfert..
Dans cette première partie sont apparues les notions suivantes:
- ajouter et soustraire sont les deux seules possibilités de liaison. Le binaire est à la base du fonctionnement de tout système.
- les cycles et leurs sous-cycles sont la base du fonctionnement des systèmes.
- le contenu des cycles varie à chaque période de leur vie.
- la vie d'un système est liée au non dépassement de limites inférieure et supérieure
- le mouvement (changement) manifeste la modification de deux systèmes par un transfert de l'un à l'autre
- tout système est "programmé". Il fait ce pourquoi il est programmé.
- un système peut être totalement programmé et autonome, ou partiellement programmé fonctionnant en liaison avec un autre système.
- les programmes sont exécutés par l'action d'agents (internes pour les autonomes, externes en complément pour les autres.
- du fait des cycles, l'observation d'un système le fait apparaître généralement discontinu (discret).
- le continu n'est que l'observation de l'aléatoire à un niveau tel que les constituants sont confondus dans une perception globale.
- la retroaction (effet en retour) est un phénomène constant. Son observation est liée au rapport de grandeurs des éléments intervenant.
DEUXIÈME PARTIE
INTRODUCTION À UNE LOGIQUE SYSTÉMIQUE
En fonction des propositions faites, passons au deuxième volet de cette philosophie : la logique qu'elle induit.
Elle ne pourra donc être que dynamique, relative.
Dans cette mesure, il est impossible de formuler des "lois" absolues pour cette logique qui est, nous l'avons dit, essentiellement relative.
Par ailleurs, les mots et concepts utilisés sont statiques. On ne dispose d'aucun autre moyen écrit pour simuler une dynamique relativisée. Il faudra faire "avec", en pensant qu'un mot dispose de tout en ensemble de connotations moins figées que le mot lui-même.
Nous tenterons de faire des "coupes" sur les éléments qui fondent cette logique. Et un mode de pensée dynamique pourra s'esquisser par assimilation, intégration (liaisons)
Nous examinerons:
- le temps et les référentiels
- les référentiels, la formation des référentiels, les auto-références, référentiels en tant que systèmes
- définition de concepts
- les types de concepts, critères de leur reconnaissance, leur validité,
- les notions de temps, vitesse
- la valeur de la prospective, les passages à la limite, les exceptions
- les affirmations, les généralisations, les conclusions. Leur validité.
- critique du présent essai.
Quelle heure est-il?
Vous me dites qu'il est dix huit heures, trente deux minutes et vingt secondes?
Lorsque j'ai eu besoin de connaître l'heure, il n'était pas 18 h. 32' et 20"
Lorsque j'ai formulé ma demande et lorsque vous l'avez comprise, il n'était pas encore 18 h. 32' et 20"...
Lorsque vous avez regardé votre montre, était-il 18 h. 32' et 20"...? Oui, car votre montre l'indiquait.
Lorsque vous l'avez formulée, était-il toujours 18 h. 32' et 20"....?
Lorsque j'ai compris, il n'était plus 18 h. 32' et 20".....
Quelles conclusions peut-on tirer de ces remarques?
Toute observation n'est valable, pour l'observateur, qu'au moment où elle a été faite, compte tenu des interférences possibles entre l'observateur et l'observé.
Une information est une communication d'observation. On ne peut communiquer une information s'il n'y a pas eu, antérieurement, une observation.
En conclusion, toute information est:
- différée, donc correspond à une observation antérieure,
- sujette à caution, relativement au système de référence de l'observateur
Toute information est obligatoirement dépassée, relative à un passé. Toutefois, ce n'est pas parce qu'elle est dépassée qu'elle ne constitue pas une information, à condition de la dater.
Nous avons encore défoncé une porte ouverte...
Comment saviez-vous qu'il était alors 18 h. 32' et 20"....?
En regardant votre montre?
Donnait-elle l'heure précise, les minutes et les secondes?
De quelle heure s'agit-il?
Est-ce l'heure d'été ou l'heure d'hiver?
Est ce l'heure du fuseau horaire?
Est-ce l'heure locale vraie au soleil?
Une réponse à une demande est toujours fonction d'un système de référence, et, de ce fait, également sujette à caution.
La montre est-elle un système de référence?
Le fuseau horaire, le temps solaire sont-ils des systèmes de références?
Doit-on toujours analyser une information en tenant compte du ou des systèmes de référence?
Evidemment oui.
Prend-on habituellement le temps de se questionner sur le ou les systèmes de références qui déterminent une information?
Nous savons bien, par exemple, que, en temps de guerre, les communiqués des belligérants, laissent apparaître des contradictions. Leur référentiels sont différents.
En plus des nécessités de propagande, leur perception des évènement est codée, teintée par leur référentiel à savoir leur position de belligérant dans un conflit.
De même, nous savons qu'il existe toujours des référentiels opposés régissant l'information, la notion de "droite et gauche", "conservateur et progressiste", "moral et immoral", "sympathique et antipathique" etc.
Chaque référentiel comporte son antagoniste et toute la gamme nécessaire pour passer de l'un à l'autre.
On peut considérer qu'une même information puisse être vraie à l'intérieur d'un système de référence, et fausse à l'intérieur d'un autre.
Il suffit de constater les innombrables discussions, débats, polémiques qui ne peuvent avoir de conclusion.
La première raison en est qu'il s'agit le plus souvent de concepts auxquels on peut toujours ajouter ou retrancher, et qui ne possèdent aucune limite.
Dans la réalité physique des observations, il ne peut y avoir de conclusions si le système de références (le référentiel) est différent pour les différents intervenants.
C'est pourquoi, avant toute discussion, peut-être faut-il mettre au clair les référentiels utilisés. Et si l'on pense qu'un référentiel chez un individu se constitue au long de sa vie par les liaisons qu'il a subies, il semble difficile d'arriver à un ensemble de conclusions acceptables pour tous.
Une information est valable si elle est datée et référencée. Qui la donne, quel est son référentiel? Elle est relative. Une information absolue n'est pas une information. C'est, peut-être, une assertion.
Peut-on sortir d'un système de référence, et comment?
Peut-on effectivement en sortir?
Un système de références est aussi un système, évoluant comme tout système. Sa valeur affichée est la plus récente. Et comme tout système, un passage à la limite changera la nature de ce système.(de référence)
On pourrait dire qu'un excès d'informations pourrait conduire à une déstructuration, et un manque à la possibilité de non existence et de ce fait appropriation par un autre système, extérieur, l'absorbant (sectes, intégrismes, nationalismes, etc.)
Sans système de référence, une information ne devient-elle pas énigmatique ( in-sensée)?
Et c'est pourquoi tout jugement de valeur ne vaut que pour celui qui l'exprime, dans le temps où il l'exprime, en fonction de son référentiel.
Comment un système de référence personnel se forme-t-il?
Le milieu familial et sa "culture" en sont probablement la base. La génétique y a probablement un rôle
L'enseignement, à son tour interfère avec la culture familiale et inculque des bases de jugement ou de morale en fonction des références personnelles des enseignants, modifiées par les injonctions de la culture historique de leur époque.
Le milieu social et ses conditions économiques interviennent pour valoriser ou infirmer les références scolaires.
Les arguments d'autorité, de dogme, acceptés ou refoulés modèlent encore le référentiel de l'individu, et ce tout au long de son existence.
Un référentiel est en constante variation, et peut subir des mutations brusques.
Notons, en passant, que nous répondons à ces questions en fonction de notre propre système de référence!
Existe-t-il des systèmes de référence en science?
La logique en est-il un?
Très certainement. La logique aristotélicienne et la logique cartésienne sont la base de notre raisonnement en sciences.
N'est recevable "scientifiquement" que toute conclusion tirée à partir d'une expérience qui, répétée, donne toujours le même résultat.
Nous savons que toute expérience est unique, et que de ce fait, elle devrait s'exclure du champ de la science. Mais dans le cadre d'une observation à un ou plusieurs niveaux supérieurs, on peut trouver statistiquement l'apparence de "répétabilité" requise pour hériter du label "scientifique".
Autrement dit, est "scientifique" tout évènement entrant dans le cadre du référentiel accepté, qui porte le nom d'épistémologie.
Il est curieux de constater que la logique de l'épistémologie est celle qui permet de l'élaborer.
Une analyse d'un système de référence par lui-même (autoréférentiel) conduit-elle obligatoirement à des conclusions pertinentes?
Cela aurait été démontré sur un plan mathématique..
Nous dirons, quant à nous, qu'un système, tel que nous l'avons constaté, ne peut prendre qu'à l'extérieur les moyens de son existence. Un autoréférentiel se nourrit de ce qu'il contient. Il se mange lui-même. Il reste identique à lui-même alors que tout bouge autour de lui.
Une tautologie est autoréférentielle.
Nous commençons à comprendre que toute observation est unique, même si elle est répétable. Il ne s'agit que de résultats statistiques, au niveau de l'observation. Pour des observations répétables, en descendant de niveau, on s'apercevrait que des éléments divers peuvent donner des résultats similaires.
Le développement des connaissances amène à penser que des phénomènes sont constatés, n'entrant pas dans le cadre de la logique scientifique actuelle. En particulier, chaos, et incertitudes concernant les variations importantes qui dérivent d'une faible variation au départ d'un cycle récursif (problèmes de l'interactivité entre trois corps).
C'est pourquoi il est peut-être raisonnable de conserver une affirmation scientifique sachant qu'elle est provisoire (temps), partielle (référentiel), et qu'elle ne recouvre que des résultats statistiques.(niveau d'observation).
Peut-il exister d'autres systèmes de références en sciences?
Certainement, car il est impensable qu'un système de référence soit établi une fois pour toutes et qu'il ne puisse évoluer ou changer dans le temps.
Existe-t-il des systèmes de référence en morale? Existe-t-il des systèmes de référence en politique? Comment se sont-ils formés?
Quelle est leur validité?
Comment définir un concept?
C'est facile. Il suffit de créer mentalement une enveloppe pouvant englober tout ce qui est en accord avec la définition donnée à cette enveloppe.
Le nom est celui que nous donnons à cette enveloppe.
Un nom, un nombre sont-ils des concepts?
Un concept est-il une idée, une création mentale, par opposition à une réalité physique pouvant exister en dehors de toute idéation?
Peut-on imaginer un non-concept?
Evidemment non. Car toutes nos formulations sont faites sous forme de concepts.
Peut-on parler de concept idéal (qui concerne les idées) et de concept réel, portant l'un et l'autre un même nom?
Mettons un animal dans une cage. Y a-t-il un animal dans la cage? Oui, il y a un animal dans la cage, puisque nous l'y avons mis.
Mettons un deuxième animal dans cette cage. Y a-t-il deux animaux? C'est l'évidence même. Un plus un font deux.
Mettons un chat affamé, existant, et une souris existante dans cette cage-là. Y a-t-il toujours deux animaux?
Avec les essences "animaux" et "cage",on peut toujours faire des additions d'animaux, peu importe la dimension de la cage, et ils y seront pour l'éternité, éternité valable pour le poseur de questions.
Lorsque la souris existante était introduite, il y avait bien deux animaux existants dans la cage. L'observation était valable à ce moment précis. Lorsque la communication de l'information a été faite, avec les délais nécessaire pour communiquer,cette information devenait fausse, parce que des liaisons s'étaient effectuées.
Donc, avant toute analyse, jugement ou critique, il faut faire la discrimination : concept essence (idéal) ou concept existant (réel)?
S'agit-il d'un concept-essence (idéal) à l'intérieur duquel toutes les propositions, tous les développements et leurs conclusions sont possibles et dont aucune n'est acceptable, parce qu'ils sont "le fait du prince-penseur". On peut tout y formuler et affirmer. Il n'y a pas de critère.
Il s'agit d'une création de l'esprit, n'existant que par l'esprit, et n'ayant aucune correspondance physique.
Un concept idéal est illimité (sans limites) dans son contenu et dans la manipulation imposée au contenu, virtuel, de ce concept.
Le contenu d'un concept idéal peut subir toute liaison, vraisemblable ou non, étant dissocié des lois physiques.
Un concept idéal n'est pas soumis aux lois de la nature.
La "langue de bois" est typique de la manipulation de concepts idéaux.
Le domaine mathématique est un concept idéal parce ses valeurs sont créées ex nihilo.
Et aussi parce que l'on peut ajouter ou retrancher sans limites.
Toutefois, lorsqu'il s'applique à la réalité, il s'agit de concepts réels, auxquels il faut appliquer les conditions de validité, et particulièrement celle des limites.
Peut-on établir valablement des constats ou conclusions sur le réel à partir de concepts idéaux? Bien évidemment non!
La formulation" Les chinois" est-elle un concept idéal ou réel?
Pourtant on peut dire "il y a 2 milliards de chinois" ou encore "il y aura vingt milliards de chinois dans 10 ans". On peut, idéalement, ajouter, retrancher, extrapoler sans limites.
Un concept idéal est caractérisé par sa non soumission aux lois physiques.
Les conclusions tirées à partir de concepts idéaux, quel que soit le système de référence du récepteur, sont des conclusions idéales.
"La culture générale moyenne est-elle en baisse ou en hausse?" Voilà un exemple type de manipulations de concepts idéaux.
Qu'est ce que la culture? Qu'est-ce que la culture générale? Qu'est-ce que la moyenne d'une culture générale. Une culture générale peut-elle se quantifier pour parler de moyenne? Pour être en hausse ou en baisse, il devrait s'agir de la même culture, avant et maintenant.
Chacun formulera ses "conclusions" en fonction de son propre référentiel, lui-même issu de sa propre culture générale, différente de celle du voisin.
Mais, en aucun cas, il ne s'agit de certitudes, lois, vérités. Il s'agit de jeux de l'esprit. Il faut les accepter en tant que jeux. Mais pas plus.
Malheureusement, souvent, ces constructions idéales servent de base à des idéologies.
L'autre forme de concept est celle du concept-existant?
Nous savons que lorsque nous parlons de réalité, d'existants, nous devons utiliser des mots qui relèvent d'une conceptualisation. Il est certain que les concepts utilisés sont d'une nature différente des concepts idéaux. Ils portent néanmoins le même nom.
La première obligation est de définir (identifier) le système sur lequel s'exerce une observation, et de spécifier le cycle observé à l'intérieur de ce système par une datation,
La suivante est de préciser le système de référence dans lequel s'inscrit l'analyse.
Une affirmation "vraie" est valable au moment de sa formulation et par rapport à l'observateur.
Une généralisation est un concept lié à une conclusion.
Existe-t-il des généralisations conceptuelles et des généralisations réelles?
Les chiens sont souvent agressifs
Mon chien n' est jamais agressif
La première affirmation est une généralisation idéale; la seconde un constat réel. Ils peuvent se trouver en contradiction.
Parce qu'une généralisation conceptuelle permet de formuler des conclusions non soumises à des réalités physiques, on peut affirmer que ses conclusions restent valables seulement dans le domaine idéal (des idées).
Le critère de reconnaissance d'un concept idéal est son indépendance à l'égard des lois de la nature.
Par contre, le critère d'un concept réel est sa dépendance aux lois physiques.
Pour être réel, un concept réel doit être un système, ce qui impliquerait, entre autres:
- s'applique-t-il sur une forme physique?
- possède t-il un programme interne?
réagit-il par + ou par -?
- sa valeur affichée varie-t-elle dans le temps, lors de chaque nouvelle liaison?
- possède-t-il des limites inférieures et supérieures, bornant le cadre
- de ses possibilités d'existence?
Parce qu'une généralisation conceptuelle permet de proposer des valeurs indépendantes des réalités physiques, peut-on soutenir que ses conclusions soient valables dans le domaine des concepts réels?
Comment s'effectue la liaison entre un concept et sa conclusion?
Est-ce par observation, analyse et synthèse? Probablement, dans le cas d'une généralisation réelle. Dans le cas d'une généralisation idéale, s'agirait-il d'une conclusion dérivant directement d'un référentiel (généralisation affective)?
Dans la mesure où la conclusion liée à un concept réel semble valable, peut-on l'accepter pour définitivement valable?
Ce chien est très doux. Tous les chiens le sont-ils?
Cette personne est rousse. Toutes le sont-elles?
Il faudra toujours se référer aux conditions d'existence d'un réel.
Le concept, en tant que tel, inclut-il l'ensemble des éléments qu'il définit sous son nom (y compris les exceptions possibles)?
Les conclusions sont-elles tirées à partir des valeurs affichées les plus récentes?
Le système de référence culturel intervient-il dans les observations et leur traitement (analyse et synthèse)?
Peut-on se baser sur des informations passées pour inférer de l'avenir?
Le futur ne peut être la continuation d'un passé évoluant comme un grand fleuve tranquille, bien que le passé et sa valeur affichée actuelle participent à l'avènement d'un futur.
En effet, dépassements de limite, changements de référentiel de l'observateur et manifestation d'exceptions peuvent toujours intervenir.
Une exception peut toujours se manifester parce que les systèmes constituant le contenu d'un E se sont constitués d'une manière binaire. Ceci est inclus, cela non. Mais "ceci" et "cela" ne demeurent pas indéfiniment ce qu'ils ont été.
Un graphique représentant des mesures prises dans la réalité peut, à tout moment, s'inverser. Il n'y a aucune "garantie" lors d'une extrapolation. Aucune!
Dans le cours de temps, les systèmes peuvent changer par dépassement de limite. La prospective envisagée pourrait s'appliquer alors à un contenu différent de celui sur lequel elle était prévue et devenir ainsi non valable.
Toute tentative de prévision ne peut être que probable, et seulement:
- si les concepts manipulés sont réels
- si l'objet examiné est loin de ses limites,
- si ces limites sont bien connues,
- si les prévisions de dépassement des limites sont faibles ou éloignées
- si les informations la concernant sont aussi récentes que possible
- si le système de références est compatible avec l'objet examiné.
Nous appliquons l'essentiel de notre activité à quantifier nos observations. Il s'agit de donner des valeurs numériques aux valeurs affichées des existants et aux rapports entre existants. Nous mesurons!
La science, en particulier, par ses formules, statistiques, graphiques, met un point d'honneur à quantifier ses observations.
A la limite, ce qui n'est pas quantifiable, inscriptible dans une formule, n'est pas une
- donnée scientifique.
Nous ne dénions pas la nécessité de quantifier.
Mais il faut constater que la quantification s'exerce, dans un système, à l'intérieur des limites de ce système.
Les mesures et formules établies sont obligatoirement relatives au système observé. Leur application ou extrapolation comportent également des limites, en dehors desquelles elles ne sont plus valables.
Tout ce qui est quantifié existe seulement à l'intérieur de limites.
Le "règne de la quantité" est typique de notre civilisation actuelle.
Malheureusement, l'étude très poussée des mathématiques dans l'enseignement occulte une partie des facultés de raisonnement s'appliquant au subtilités de la qualité. L'opposition faite entre "sciences" et "lettres" en est une démonstration.
L'observation des qualités est dynamique car elle s'inscrit dans le cadre des mutations dues aux transitions de phase.
Peut-on quantifier, mesurer la "qualité"? Sans doute, non.
Dans ce cas l'analyse qualitative serait exclue du champ de la science, dans sa conception actuelle, quantitative.
La quantité mesure ce qui se passe à l'intérieur d'un système.
La qualité étudie les liaisons entre systèmes et leurs transitions.
Cet essai se propose d'être qualitatif:
L'analyse dynamique de la notion de vitesse met en évidence l'écart qui existe entre un concept idéal et un concept réel.
Qu'est-ce qu'une vitesse? C'est un rapport, calculé entre une distance et un temps ou plus exactement une durée. La vitesse est un concept idéal,.
La distance est celle qui existe entre deux points A et B entre lesquels se déplace un mobile.
La durée est l'écart entre un temps de départ et un temps d'arrivée, donc le temps nécessaire pour effectuer le parcours.
Par une extrapolation sur une seconde, une heure, un an ou une année lumière, on calcule (mathématiquement) la distance virtuelle parcourue si le mobile assurait sa course pendant une seconde, une heure, etc. toutes conditions étant supposées identiques. La vitesse est le rapport distance / temps ramené à une unité de temps (60 km par heure) ou l'inverse (1 minute par km).
Soixante kilomètres parcourus en une heure, c'est du "60 km à l'heure"!
Peut-on connaître à la fois une position et une vitesse? Idéalement : oui! Réellement non : pour connaître une vitesse, il faut connaître une durée, celle qui mesure l'écart entre deux points de passage dont on connait la distance. Donc la vitesse ne peut être connue pour une position. Elle peut être connue pour le parcours entre les deux positions. Une vitesse ne peut être connue qu'après la fin du parcours de référence.
Quelle est la signification de "vitesse instantanée"? N'y a-t-il pas là quelque contradiction?
Donc, à 60 à l'heure, après 10 minutes, le mobile était à 10 km du point de départ.
Tout ceci relève de l'évidence.
Plus d'une fois, vous l'avez constaté, enfonçant des portes ouvertes, nous avons voulu passer au delà des évidences.
Une évidence, dans une analyse "absolue" peut devenir erreur dans une analyse relative, dynamique.
Si un train, quittant A vers B, distant de 60 km, met une heure pour effectuer le trajet, quelle est sa vitesse? Ainsi que l'on me l'a enseigné, je divise la distance (60) par le temps (1) et, par une règle de trois, rapportée à l'unité choisie, j'ai la réponse,.
Un train qui parcourt 60 km en une heure a une vitesse de 60 km par heure.
Cependant, lorsque le train démarre, il était à l'arrêt (encore une évidence). Pour atteindre une vitesse mesurée, conférée (?) de 60 km par heure, il lui faut partir de 0 km/heure et accélérer. Pour récupérer le temps perdu pendant cette période, il lui a fallu dépasser le 60 km/heure. En approche de B, même problème : il lui faut un délai pour passer de 60 km/heure (60km/heure?) à 0 km. Pour effectuer le voyage en une heure, à une vitesse de 60 km par heure, il lui a fallu rouler plus vite que 60 km/heure.
Cependant, encore, un train n'est pas un point dans l'espace. Il a une longueur. S'il se déplace entre deux points distants de 60 km, et s'il mesure 500 mètres, la distance parcourue sera de 59, 5 km et la vitesse calculée sera fausse, sauf si la distance était mesurée depuis la tête du train.
Cependant, encore, la trajectoire est idéale. On suppose implicitement que A et B sont à la même altitude. Si le dénivelé est de mille mètres, l'observation de la vitesse du train serait-elle différente? Serait elle identique dans les deux sens?
La trajectoire comporte-t-elle des courbes? Si elle est effectivement rectiligne, elle suit néanmoins la courbure de la terre. Négligeable, certes, mais à effet non nul.
Cette droite (coube) est-elle parallèle à un méridien ou à un parallèle, ou entre les deux? De quel angle? La trajectoire est-elle est-ouest ou l'inverse?
Quel est la référence de la mesure de la vitesse? Le sol? Un repère astronomique?
Question : à 10 minutes de son départ, à quelle distance de A se trouvait ce train se déplaçant à 60 km à l'heure? 10 km? Probablement faux!
Après 10 minutes, s'il allait de B vers A, à quelle distance serait-il de B?
Après 30 minutes, le train se trouvait-il au milieu du parcours? Si oui, s'agissait-il de la tête du train, du milieu, ou de la lanterne rouge? La question est posée.
Peut-être s'agissait-il de vitesse moyenne?
Qu'est-ce qu'une moyenne? Plusieurs mesures sont effectuées et totalisées, puis divisées par le nombre de mesures.
Comment peut-on additionner des vitesses et ensuite les diviser?
Une moyenne est une opération idéale. Elle peut recouvrir, pour une même valeur, des données totalement disparates, mais se compensant. La lecture d'une moyenne, donnée telle, n'a aucune signification. Toutefois la comparaison de moyennes établies selon les mêmes protocoles peut donner des indications, après critique.
Une vitesse moyenne de 60 km/heure ne donne aucune indication sur le détail de son contenu. Le train a pu rouler à 120 km/heure pendant une certaine durée, et musarder ensuite pour effectuer le trajet en une heure.
Les problèmes simples de mathématique donnés aux enfants pour leur apprendre à raisonner les aident-ils vraiment?
Néanmoins ces notions de vitesse sont utiles, sans aucun doute. Mais elles n'ont de valeur que celle qu'on leur concède.
Lorsque nous parlons de vitesse, de vitesse moyenne, de vitesse instantanée, nous sommes dans le domaine du concept idéal, à partir duquel toutes les extrapolations sont possibles. La réalité recouvre-t-elle toujours les conclusions tirées de ces extrapolations?
N'y a-t-il pas des croissances en économie? Des revenus moyens, des PIB, des PNB, entre autres?
Le paradoxe de Zenon; un coureur, à mi parcours, a donc effectué la moitié de la distance prévue pour la course. Il lui reste donc une moitié à parcourir. Arrivé au milieu de cette moitié, il lui faudra parcourir la moitié du reste. Arrivé au milieu de ce reste, il lui faudra..... et le pauvre homme ne parviendra jamais au terme, puisqu'il lui restera toujours la moitié d'une distance à parcourir.
Où est l'erreur? Plutôt, où sont les erreurs?
En conclusion, la manipulation de concepts idéaux permet toutes les conclusions voulues, acceptables ou non.
Les concepts réels comportent tellement de paramètres intervenant sur les valeurs affichées que:
- elles sont approchées et non exactes
- elles ne sont approchées que lors de leur observation
- l'incidence de l' observateur et de son référentiel peuvent accentuer cette approximation.
Ce qui est sûr, c'est que l'on n'est sûr de rien!
Pouvons nous penser en dehors de tout concept? Evidemment non.
C'est pourquoi il est tellement difficile de formuler en concepts une réalité en mouvement permanent, s'inscrivant dans des cycles en permanente modification, observée par des référentiels en permanente modification.
La formulation d'un truisme (défoncer une porte ouverte) ou d'une tautologie (conclure par une évidence à ce que l'on a posé comme telle) est considérée comme étant une erreur de raisonnement ou, à la limite, la marque d'une sainte simplicité, d'une candeur ingénue.
Plus d'une fois, vous l'avez constaté, enfonçant des portes ouvertes, nous avons voulu passer au delà des évidences.
Une évidence, dans une analyse "absolue" peut être une erreur lors d'une analyse relative, dynamique, systémique.
Toute pensée semble s'effectuer (pour nous) grâce à un support physique, qui est l'ensemble de notre organisme.
Tout mode de pensée est aussi un système, donc:
- il agit selon + et -,
- il affiche la dernière version de son contenu
- il peut changer d'essence s'il y a excès ou manque d'informations
De ce fait, nous pouvons formuler une critique irréfutable à l'égard du présent essai. La pensée pensant sur elle-même constitue un système autoréférentiel, c'est à dire à valeur limitée!
Savoir cela devrait nous incliner à la modestie...
Pouvons-nous néanmoins accepter les propositions émises dans cet essai avec les réserves suivantes?
- provisoirement, dans le cadre de nos connaissances actuelles
- provisoirement, tant que des exceptions ne se manifesteront pas,
- sachant que toutes les propositions avancées ne sont que l'observation par nous-mêmes d'un monde extérieur, dans l'état actuel de nos connaissances, et en fonction de la culture héritée d'un grand nombre de générations antérieures ayant orienté nos référentiels actuels.
Voici, pour référence, quelques définitions concises, toutes développées dans le cours de l'ouvrage.
- CONTENU
Ce qui constitue un système en dehors de toute observation. Une observation est une coupe effectuée sur un contenu par un observateur en fonction de son choix.
Un contenu est inconnaissable, en soi, dans son intégrité
- CYCLE
Ensemble des opérations intervenues entre deux liaisons à l'intérieur d'un système.
- ESSENCE
Concept définissant un ensemble contenant tout élément non réel correspondant à la définition de cette essence.
- EXISTENCE
En opposition à essence, nature de ce qui possède une identité.
- E
symbole représentant tout existant
- EXISTANT
Nom donné à ce qui est identifiable.
- IDENTITÉ
Ce qui établit et constate l'unicité. Mais la perception de l'identité est variable selon l'observateur.
- LIAISON
Jonction de deux existants. La liaison est l'opération de la fusion de l'un avec l'autre.
- LIMITES
Valeurs inférieures et supérieures à l'intérieur desquelles un système peut fonctionner
- OBSERVATION
Constatation de la valeur d'une partie du cycle en cours d'un système, dans sa position du cycle et en fonction de l'interférence éventuelle de l'observateur et de son référentiel.
Une observation est toujours partielle, fonction des techniques ou moyens utilisés, selon le choix et le référentiel de l'observateur.
- PROGRAMME
Ce qui a induit la séquence des opérations constatées dans le cycle.
- RAPPORT DES GRANDEURS
Rapport entre les grandeurs des éléments intervenant dans une liaison ou une observation. Un rapport faible est celui d'éléments de grandeurs voisines.
- REFERENTIEL
Ensemble des éléments acquis par l'observateur, limitant et inclinant son observation.
- SYSTÈME
Organisation dynamique des cycles dans leur continuité, incluant leur programme.
- TRANSFERT
Par une liaison, il y a une acquisition dans l'un des existants, retrait dans l'autre. Il y a eu transfert
- Toute liaison par ajout est correlée à une liaison par retrait, et inversement.
- VALEUR AFFICHÉE
ce qui est représenté par l'observation d'un existant à un moment donné. Une valeur ne peut être dissociée du temps de l'observation
- VALEUR ACTUELLE
Dernière observation d'un existant Comme toute valeur, elle ne peut être dissociée d'une datation.
Le temps ne s'arrêtant pas (à notre connaissance actuelle), toute valeur, même actuelle, est obligatoirement dépassée dès son observation.
La lecture de cet essai est difficile car elle fait appel en permanence à des notions de pensée interactive, dynamique, observant des cycles en action dans leurs systèmes, et des systèmes en permanente interaction. La rétroaction, toujours présente, inéluctable, est difficilement perçue si l'attention n'y est portée.
Notre culture ne nous y a pas habitué, et la rigueur linéaire du raisonnement cartésien s'insère difficilement dans ces notions.
Le langage, lui-même, se prête mal à l'expression de cette tentative de comprendre le monde en action.
Ce texte ayant été lu, et éventuellement accepté, le référentiel du lecteur se sera probablement modifié dans le sens de la perception plus présente, plus aigüe, de la relativité entre nous-mêmes et le monde que nous observons.
Peut-être que le côté peremptoire de nos affirmations sera tempéré par la compréhension de l'unicité de chaque observation, et de la perpétuelle modification de l'objet observé dans son environnement, lui-même mouvant.
Peut-être serons nous plus réticents, sinon hostiles, à l'égard de toute généralisation.
THE INTEGRITY PAPERS (links to CEPTUAL READINGS)
GENRE WORKS (OTHER WRITERS)
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MINDWAYS (links to GLOBAL THINKERS)
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